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Dengue : un premier cas autochtone d’arbovirose détecté en Nouvelle-Aquitaine

L’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine annonce ce jeudi avoir repéré à Biscarosse (Landes) un premier cas d’arbovirose autochtone, c’est à dire une maladie transmise par le moustique-tigre à une personne n’ayant pas voyagé dans des zones à risque. Des analyses doivent déterminer s’il s’agit de la dengue, de Zika ou de West-Nile. Sept secteurs où la patiente s’est rendue, dont trois en Gironde (Bordeaux, Le Bouscat et Le Pian-Médoc), seront la cible de traitements anti-moustiques.

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Dengue : un premier cas autochtone d’arbovirose détecté en Nouvelle-Aquitaine

Un « cas suspect » a été signalé le 7 octobre dernier à l’ARS, confirmé le 18 octobre : il s’agirait bien du premier patient de Nouvelle-Aquitaine ayant contracté une arbovirose dans la région, annonce l’agence dans un communiqué ce jeudi 20 octobre.

« Habituellement l’ARS est amenée à intervenir sur des cas déclarés d’arbovirose (comme la dengue…) par des personnes ayant voyagé hors métropole, dans des zones à risques où ces maladies sont endémiques. Dans le cas présent, la personne infectée n’a pas quitté la métropole [ni] récemment effectué de voyages dans une zone à risque (15 jours précédents l’apparition des symptômes) ».

Après avoir « ressenti les symptômes de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures), la patiente se porte bien et a pu reprendre ses activités », précise l’ARS.

En lien avec Santé publique France, « des investigations sont en cours pour identifier d’éventuels autres cas et appliquer les mesures de démoustication adaptées, en collaboration avec les collectivités locales concernées ».

Démoustication à Bordeaux

L’opérateur de l’ARS, la société Altopictus, s’est rapproché des riverains pour mener des opérations de démoustication dans sept secteurs qu’a fréquenté la personne ces derniers jours : à Biscarosse, Parentis en Born, Bordeaux, Le Pian-Médoc et au Bouscat. Elles auront lieu dans la nuit du 21 au 22 octobre « si les conditions météorologiques le permettent ».

Un « Aedes albopictus », communément nommé moustique tigre Photo : Calafellvalo/flick/CC

Les habitants de ces secteurs sont informés via des flyers déposés dans leurs boîtes aux lettres indique l’ARS. Et « les professionnels de santé (médecins libéraux, hôpitaux, laboratoires d’analyse médicale et pharmaciens) des secteurs concernés seront informés afin qu’ils puissent assurer une vigilance par rapport à leur patientèle pouvant présenter des symptômes évocateurs ».

Dengue, Zika ou West-Nile ?

Si le premier prélèvement transmis au Centre national de référence des arbovirus (CNR) de Marseille a permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’un cas d’arbovirose, « des analyses complémentaires préciseront début novembre s’il s’agit de la dengue, du Zika ou d’un autre flavivirus du type West-Nile (virus du Nil occidental) qui est régulièrement mis en évidence, en France, dans le bassin méditerranéen ».

Le réchauffement climatique, qui pourrait être plus important encore que redouté en France, favorise la migration et le développement en France d’espèces tropicales invasives comme le moustique tigre.

L’ARS rappelle des consignes sanitaires : en cas de symptômes, « il est important de se protéger contre les piqûres de moustiques, de limiter ses déplacements et de consulter immédiatement son médecin traitant ».

Pour limiter la prolifération du moustique autour de son domicile, il faut supprimer les lieux de ponte et de repos, notamment les eaux stagnantes. Il est par ailleurs recommandé d’aménager son habitation en mettant des moustiquaires aux fenêtres ou portes stratégiques : porte donnant sur l’espace extérieur, fenêtres couramment utilisées pour aérer…  Et enfin, de porter à l’extérieur des vêtements clairs, longs et amples.


#Agence régionale de santé

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