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Toopi Organics transforme l’urine en fertilisant agricole à Loupiac-de-la-Réole

La start-up girondine vient d’obtenir l’autorisation de commercialiser son biostimulant urino-sourcé en France et dans cinq pays européens.

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Toopi Organics transforme l’urine en fertilisant agricole à Loupiac-de-la-Réole

C’est le premier engrais du genre dans le monde, affirme sur son site Toopi Organics. Et la start-up girondine vient d’obtenir l’autorisation de le commercialiser de l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) en France et des autres agences en Belgique, Grèce, Espagne, Italie et Portugal.

La société basée à Loupiac-de-la-Réole, où elle a inauguré son usine en juin 2022 et emploie aujourd’hui 21 personnes, a annoncé dans la foulée ce lundi la mise sur le marché de Lactopi StartTM, son biostimulant urino-sourcé destiné à l’agriculture.

« Si l’idée d’utiliser l’urine comme engrais n’est pas nouvelle, l’idée de Toopi Organics est complètement innovante : l’urine n’est plus utilisée comme fertilisant, mais comme milieu de culture pour des microorganismes améliorant la capacité des plantes à absorber les nutriments naturellement présents dans l’environnement. »

Circuit court

L’entreprise, labellisée par le Ministère de la transition écologique, se sert de l’urine pour faire pousser des bactéries « vendues ensuite vingt fois moins cher que les engrais actuellement sur le marché ».

« Un concept reproductible partout dans le monde, affirment ses inventeurs. Aujourd’hui testé et breveté, le procédé est une solution écologique moins onéreuse que les intrants chimiques actuellement utilisés dans l’agriculture. Cette innovation s’inscrit dans un modèle circulaire, local et reproductible. »

Pour développer sa filière de recyclage et de valorisation de l’urine, Toopi Organics s’appuie sur des partenariats publics et privés en installant des toilettes séparatives pour collecter l’urine humaine auprès des d’établissements recevant du public, collectivités, écoles, collèges, lycées, stades, installations touristiques, etc.

Dans la région, la start-up collecte auprès de Darwin, la Fumainerie, la communauté de communes du Sud Gironde, le parc du Futuroscope, la région Nouvelle-Aquitaine, entre-autres. Elle collecte également sur des aires d’autoroutes Vinci et sur des festivals d’envergure comme Rock en Seine et Solidays.

Moins d’eau et moins d’engrais

Collecter l’urine humaine sans utilisation d’eau pour son évacuation est un atout mis en avant par la société qui affirme que « chaque année, en Europe, 6000 milliards de litres d’eau potable sont souillés par 200 milliards de litres d’urine ».

Celle-ci rappelle également que plus de 18 millions de tonnes d’engrais minéraux sont utilisés en Europe. L’agriculture européenne, largement dépendante de l’importation de ces engrais, est ainsi étroitement liée à l’exploitation de ressources non renouvelables.

Toopi Organics a déjà contractualisé la collecte de 2 millions de litres d’urine, couvrant la production des 3 prochaines années. A 5 ans, elle table sur une collecte annuelle de 3,75 millions de litres et autant de volume de produits vendus. A cette date, l’entreprise prévoit une activité de transformation répartie sur 7 sites en France et en Belgique, tandis que l’objectif de développement est de 20 sites à terme en France.

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