« Je veux communiquer avec le public autrement que par des mots », résume Nicole Sénédiak. Ce vendredi 25 novembre, la fondatrice de LimeLight, entreprise bordelaise spécialisée dans la lumière et la projection mapping depuis 1983, inaugurera sa « galerie lumière ». Celle-ci offrira tous les soirs des projections visibles depuis la rue.
Situé au rez-de-chaussée, cet espace s’intègre dans un bâtiment dédié au coworking, au 200 cours Balguerie-Stuttenberg à Bordeaux. Il se veut la vitrine « des métiers de l’ombre » dont on parle peu – éclairagiste, technicien, etc. – et aussi « sensibiliser les jeunes à ces métiers ».
Ouverture sur la rue
La galerie occupe une surface de 50 m2, séparée de la rue par une vitre-écran de 8 mètres par 5 sans montants.
« Il permettra à un large public d’assister aux projections depuis l’extérieur : les voisins, les passants… le but est que la lumière, la culture vienne à eux directement. »
Les projections lumineuses sont assurées par un dispositif technique qui inclut des écrans blancs mobiles pilotés par ordinateur. Les premières créations seront conçues par l’équipe de LimeLight. Celle de l’inauguration portera sur le thème du Big Bang : un clin d’œil au « commencement » de cette galerie dont le projet a germé en 2014.
« Cette projection sera symbolique. J’ai eu cette idée après avoir passé l’été à suivre les images envoyées par le télescope James Webb, parti explorer l’espace et notre genèse. Son but est de retrouver l’origine du monde et nous en sommes aussi à nos prémices. »
A l’avenir, Nicole Senediak espère « très vite pouvoir travailler avec d’autres artistes », notamment depuis l’international.
Mary Poppins
« Nous sommes tous confrontés à une poésie intime liée à notre propre existence. On peut trouver de la poésie même dans des situations dramatiques. C’est ce qui m’intéresse », poursuit Nicole Sénédiak.
L’entrepreneuse bordelaise en appelle à ses souvenirs d’enfance :
« Quand j’étais plus jeune, je suis tombée sur le film de Mary Poppins. Dans une scène, le ramoneur dessinait des tableaux au sol, pour que les enfants sautent dedans et s’évadent de leur quotidien. J’avais six ans et je me suis dit : C’est ce métier que je veux faire. »
Si ses créations se veulent personnelles, c’est parce que Nicole Sénédiak se targue de « ne pas suivre les chemins tracés ». « Le fait d’être autodidacte et une femme dans un métier d’homme » lui a permis de « créer sa propre façon d’être éclairagiste ». Et par la même occasion de concevoir ce lieu ouvert aux professionnels de l’audiovisuel et du spectacle, qui a obtenu le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la performance industrielle.
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