Quel que soit le résultat de la demi-finale de la Coupe du monde 2022 qui oppose la France et le Maroc, la place de la Victoire sera envahie au coup de sifflet final. Les forces de l’ordre sont prêtes et comptent bien être « visibles pour que les fauteurs de trouble voient qu’on est là », souligne Fabienne Buccio, préfète de la Gironde lors de la présentation à la presse du dispositif de sécurité prévu.
180 gendarmes et policiers nationaux comme municipaux seront déployés autour de la place de la Victoire. En plus de la Compagnie départementale d’intervention, une demi-compagnie de 35 policiers CRS de Metz sera également sur le terrain et un escadron de gendarmes de Mont-de-Marsan. Par ailleurs, des unités mobiles seront prêtes pour intervenir en ville, notamment sur les quais de Bordeaux.
Le centre de communication sera activé à l’hôtel de police de Bordeaux en liaison avec les pompiers et Kéolis-TBM.
« Quand on a bien organisé quelque chose, il y a 30% d’imprévus, mais une organisation solide peut gérer ces imprévus », ajoute la Préfète.
Un arrêté a été pris pour interdire le transport d’engins pyrotechniques et des produits inflammables du mercredi au jeudi matin. Des contrôles et des fouilles de véhicules ont déjà eu lieu dans la journée.
« On n’est pas en guerre non plus ! »
Du côté des cafés et restaurants sur la place de la Victoire, le dispositif, déjà vu lors des victoires du Maroc, pose question. Pour Alexis, du café Chez Auguste, « les camions de CRS sont présents, mais en réalité, ils ne font rien. S’ils viennent ça ne fera qu’attiser la situation. »
De son côté Maurice Guinaudeau, patron du BodeGon, regrette le manque d’échange avec la Préfecture :
« Ils nous laissent généralement devant le fait accompli. C’est compliqué de gérer des événements comme ça sans avoir de dialogue. On est livré à nous même. On nous donne aucun numéro à appeler ni rien. Pourtant, la place de La Victoire est l’endroit où chaque manifestation et événement sportif commencent ou se terminent. »
Cependant, les établissements s’organisent. Maurice Guinaudeau fait savoir que pour la sécurité, il a prévu trois agents au lieu d’un en temps normal. « Ça aurait été France-Argentine, ça aurait été pareil » précise-t-il. « Au fur et à mesure que la compétition avance, la ferveur augmente. Donc on est obligé d’augmenter la sécurité aussi. »
Tout comme Thierry Geuinaudeau, patron du pub Saint-Aubin qui prévoit de renforcer la sécurité de son établissement avec un agent supplémentaire. « Mais bon, on n’est pas en guerre non plus » poursuit-il.
Abonnez-vous ou offrez un abonnement pour permettre à Rue89 Bordeaux d’étoffer sa rédaction
Chargement des commentaires…