Bien que fermé, le musée de la Création Franche à Bègles gagne en visibilité. Il vient d’obtenir l’appellation « Musée de France » suite à l’audition devant le Haut-Conseil des musées de France, le 8 décembre 2022 pour son dossier déposé au mois de mai.
« L’appellation a été attribuée sur la base d’un Projet scientifique et culturel et de l’inventaire des collections dont le “haut intérêt” a été souligné par les services de l’Etat », indique la mairie de Bègles dans un communiqué. Son attribution « vient par ailleurs conforter la place du musée de la Création Franche dans l’histoire de l’art brut, comme le premier fonds constitué exclusivement d’art brut et apparentés à rentrer dans le domaine public en France ».
Créée en 2002, l’appellation « musée de France » a été attribuée à 1200 établissements en France. Elle labellise « toute collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public ».
Réouverture en 2025
Cela doit permettre au musée de la Création Franche de bénéficier du soutien financier de l’Etat dans les domaines de la conservation, la restauration, l’enrichissement de la collection, l’exposition, l’édition, tout comme du conseil et de l’expertise des services de l’Etat.
Créé sous forme associative en 1989, l’établissement est devenu musée municipal en 1996. Riche d’une importante collection d’art brut et apparentés, propriété de la Ville, il est reconnu « équipement d’intérêt métropolitain » en 2017.
Depuis 2018, il fait l’objet d’un projet d’extension-rénovation porté conjointement par Bordeaux Métropole et la Ville de Bègles. Le musée est fermé au public depuis deux ans. Les travaux, dont le montant total s’élève à 6 270 000 € HT, débuteront au printemps 2023 pour une réouverture programmée en 2025.
« Créateurs insoumis »
En attendant, l’équipement propose des expositions hors les murs. L’une d’elle commence ce jeudi 26 janvier à l’Office du tourisme Latitude Nord Gironde, à Saint-Savin.
« La Création Franche regroupe des créateurs insoumis, réfractaires à toutes formes de conventions sociales et qui ne s’inscrivent pas dans les schémas institutionnels », indique la définition fournie par le musée du même nom.
Ce dernier souligne que le musée de Lausanne, dépositaire de la collection de Jean Dubuffet, avait interdit à Gérard Sandrey, fondateur du musée béglais, d’utiliser l’expression art brut.
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