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Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites prévue le 31 janvier à Bordeaux

Après le succès de la manifestation du 19 janvier, les syndicats et opposants à la réforme des retraites appellent à une nouvelle journée de mobilisation mardi 31 janvier. En amont de la journée de grève, une réunion publique réunissant les députés Nupes girondins et la députée LFI Clémentine Autain, s’est tenue à l’Athénée municipal. L’objectif : rassembler le plus grand nombre afin de faire reculer le gouvernement.

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Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites prévue le 31 janvier à Bordeaux

Du jamais vu. Le 19 janvier dernier, la manifestation contre la réforme des retraites a réuni près de 60 000 personnes dans les rues de Bordeaux, selon l’intersyndicale départementale.

Dans un communiqué publié au soir du 19 janvier, les syndicats rappelaient la nécessité de s’opposer à une réforme « inacceptable », enjoignant le gouvernement à renoncer au report de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation.

L’intersyndicale aspire à dépasser la mobilisation du 19 janvier. Un sondage Elabe pour BFM TV, publié jeudi 26 janvier, fait état de 72% de Français opposés à la réforme, un pourcentage en hausse de 6 points en une semaine.

« C’est Thatcher avec 40 ans de retard »

Avant la rue, le débat d’idées. L’opposition à la réforme a fait l’objet d’une réunion publique à l’Athénée municipal, organisée par la Nupes, jeudi 26 janvier. Face à une salle comble, Clémentine Autin, députée LFI de Seine-Saint-Denis, a invité les Bordelais à « transformer l’essai » de la première journée de mobilisation qui a réuni près de 2 millions de Français :

« Ce n’est pas une réforme, mais une contre-réforme. Nous faire travailler deux ans de plus, ce n’est pas une amélioration mais une régression. Nous avons la chance d’avoir une intersyndicale unie, ce qui n’est pas arrivé depuis 12 ans, mais aussi une gauche rassemblée. La mobilisation peut faire reculer le gouvernement. »

Clémentine Autain, invitée par les députés Nupes de Gironde à Bordeaux Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Entouré des députés Nupes de Gironde Nicolas Thierry, Loïc Prud’homme et Alain David, Éric Berr, maître de conférence en économie à l’Université de Bordeaux, a dénoncé un « projet de classe », s’affranchissant de la « solidarité nationale » :

« Ce sont les classes les plus aisées qui partent à 62 ou 63 ans. Parce qu’elles ont une épargne importante, qui leur a permis de se constituer une retraite par capitalisation complémentaire à la retraite publique. Leurs décotes seront largement compensées. Ceux qui n’ont pas les moyens vont travailler plus longtemps. Ce sont ceux avec l’espérance de vie la plus courte qui vont partir le plus tard. Le nouveau monde macroniste, c’est Thatcher avec 40 ans de retard. »

Les parlementaires Nupes, à l’instar des députés RN, ont déposé une motion référendaire mardi 24 janvier. Cette motion, qui vise à suspendre l’examen du texte de la réforme afin de le soumettre à un référendum, doit être étudiée par l’Assemblée le 6 février.

Manifestation à Bordeaux

Alors que la place de la République était noire de monde lors de la première journée de mobilisation, le départ de la manifestation bordelaise du 31 janvier se fera, cette fois-ci, sur l’esplanade des Quinconces à 12h. Le cortège suivra ensuite les quais pour remonter le cours Alsace-Lorraine, la place Pey Berland, le cours d’Albret, la place Gambetta, le cours Georges-Clemenceau, et la place Tourny pour retourner aux Quinconces.


#réforme des retraites

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