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Cinq casseurs en garde à vue suite à l’incendie du portail de la mairie de Bordeaux

Cinq personnes, dont un mineur et deux majeurs déjà condamnés par la justice, ont été interpellées jeudi soir pour avoir mis le feu au portail de l’Hôtel de Ville de Bordeaux, et sont toujours en garde à vue. Le parquet distingue cette affaire, confiée à la police judiciaire, des 9 autres arrestations opérées en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.

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Cinq casseurs en garde à vue suite à l’incendie du portail de la mairie de Bordeaux

La police judiciaire a été saisie de l’enquête sur les cinq incendiaires de l’Hôtel de Ville, arrêtés hier peu après les faits. L’un d’eux a été « vu en train de jeter une poubelle entièrement en feu, avec le pied contre la porte de la mairie », indique le parquet dans un communiqué ce vendredi 24 mars.

Suivi par les policiers, il a été interpellé à proximité et placé en garde à vue pour « dégradation et destruction aggravée par incendie ». Un peu plus tard, les forces de l’ordre arrêtaient quatre autres personnes « correspondant en tous points au signalement des individus qui s’affairaient activement sur l’incendie de la porte de la mairie », le visage « dissimulé derrière des foulards ».

Casquette à pointe

Ils étaient « trouvés porteurs de multiples armes et armes par destination (chaîne de vélo, gros cadenas, dispositif de sécurité en acier pour moto, barre en PVC casquette avec pic en métal, grosse pierre, matraque télescopique) ». Et aussitôt placés en garde à vue « des chefs de participation avec arme à un attroupement par une personne dissimulant volontairement son visage et destruction aggravée par incendie ».

Le parquet précise qu’il s’agit de jeunes âgés de 17 à 23 ans, et que deux des majeurs ont déjà été condamnés par le passé, l’un pour outrages, usages de stupéfiants et port d’armes. L’autre l’a été pour vol, outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, recel et usage de stupéfiant.

Pas des perdreaux de l’année, donc. La procureure de la République, Frédérique Porterie, souligne que « de multiples investigations restent à mener avant toute décision d’orientation », notamment sur les mobiles de cette action.

Enquêtes distinctes

Ce jeudi soir, sur la foi des enregistrements effectués sur place et du fait de la coïncidence avec le procès des membres d’un groupuscule d’extrême droite au tribunal de Bordeaux, Rue89 Bordeaux a évoqué la piste d’une action menées par des militants de ce bord.

Le parquet, joint par nos soins, n’a pas fait de commentaire sur d’éventuelles motivations politiques. Il distingue en revanche clairement cette affaire, survenue après 20h, des interpellations effectuées plus tôt dans la journée, « entre 11h30 et 19h, pendant le défilé » contre la réforme des retraites.

9 personnes majeures, dont deux SDF, ont été arrêtées et placés en garde à vue pour différents chefs : « participation sans arme à un attroupement avec sommation de se disperser, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences volontaires ou destruction » (ce qui ressemble à une arrestation préventive), outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, violences aggravées, dégradation de biens publics, rébellion…

La police va être en charge d’enquêter sur les faits qui leur sont reprochés, et qu’évoque le communiqué du parquet : multitude de feux de poubelles ou de vélos allumés, jets de projectile sur les forces de l’ordre avec arrachage de pavés, tags et vitrines brisées…

Bilan humain : 9 CRS contusionnés, 3 policiers et 4 manifestants légèrement blessés, « dont un présentant une fracture du tibia après avoir chuté tout seul suite à une tentative d’escalade ».


#manifestations

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