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Colère à Bordeaux après le rejet des motions de censure et l’adoption de la réforme des retraites

Feux de poubelles, cortège dans les rues, affrontements avec les forces de l’ordre… après l’adoption de la réforme des retraites et l’application de l’article 49.3, des tensions ont émaillé la soirée de ce lundi à Bordeaux.

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Colère à Bordeaux après le rejet des motions de censure et l’adoption de la réforme des retraites

Sonnés par l’adoption de la réforme des retraites en cette fin de journée ce lundi, de nombreux Bordelais se sont retrouvés place de la Victoire vers 19h30.

Les deux motions de censure déposées par les groupes d’opposition à l’Assemblée nationale venaient d’être rejetées. La première, dite transpartisane, présentée par le groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) a été la première a être retoquée à neuf voix près. Le rejet de la seconde, déposée par le groupe Rassemblement national, a validé de facto la réforme controversée.

300 personnes environ se sont alors retrouvées à la tombée de la nuit pour une manifestation non-déclarée qui entendait gagner en premier lieu la place de la République.

Face à face avec les forces de l’ordre

Le cortège, qui s’est formé spontanément comme dans de nombreuses villes françaises, a remonté le cours Aristide-Briand. Des feux de poubelles ont été allumés pour bloquer les voies jusqu’au cours d’Albret. Les manifestants y étaient attendus par les forces de l’ordre qui leur ont barré la route avec des gaz lacrymogènes.

Ils ont rebroussé chemin vers la Victoire, suivis par les CRS. Des petits groupes se sont ensuite dispersés. L’un d’eux s’est dirigé vers la porte de Bourgogne pour tenter de bloquer la circulation sur les quais.

A nouveau vers le cours Pasteur, les manifestants et les CRS ont joué au chat et à la souris avant que les groupes ne se dispersent. Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles d’identité rue des Ayres et n’ont procédé à aucune interpellation selon la Préfecture.

« Amplifier la mobilisation »

Dans la soirée, Thomas Cazenave, député Renaissance de Gironde, s’est félicité du rejet des motions, « décision salutaire pour l’avenir de notre système de retraite par répartition ».

« Cette réforme est issue d’un dialogue social et de travaux parlementaires qui ont permis d’enrichir le texte. Elle l’est également pour la stabilité de nos institutions. Ce vote démontre qu’il n’y a pas de majorité contre la réforme des retraites », écrit le conseiller municipal dans un communiqué.

Le député de Bordeaux Nicolas Thierry (EELV) a au contraire estimé que cette « courte marge de rejet » de la motion de censure illustre « le désaveu qui touche le gouvernement », et que le retrait de la réforme est « la seule voie possible pour sortir de l’impasse ».

Dans un communiqué, « l’intersyndicale et singulièrement la CGT appellent à amplifier la mobilisation, à prendre toutes les initiatives dans les entreprises, les administrations et les lieux de vie, pour porter, encore plus nombreux et plus fort, le rejet de la réforme des retraites ».

La journée de jeudi 23 mars est particulièrement attendue avec un appel aux « travailleurs actifs, retraités, privés d’emplois et la jeunesse à participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations sur l’ensemble du territoire, toujours plus fort, jusqu’au retrait de la réforme et à leur donner une dimension historique ». A Bordeaux, le rendez-vous est donné allées de Tourny à midi.


#réforme des retraites

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