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Des locaux associatifs à nouveau ciblés par des attaques de l’extrême-droite à Bordeaux

Mardi soir, le Planning Familial de la Gironde a été vandalisé pour la troisième fois en moins de trois semaines. Dans la nuit du 20 au 21 février, c’est l’association des Hébergeurs solidaires de Bordeaux, qui accompagne des mineurs isolés, qui a elle aussi été taguée. Une manifestation de soutien aura lieu ce mercredi.

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Des locaux associatifs à nouveau ciblés par des attaques de l’extrême-droite à Bordeaux

Toujours la même signature et la même haine. Le groupuscule « Action Directe Identitaire » s’est de nouveau attaqué au Planning Familial de la Gironde. Dans un communiqué, l’antenne nationale du Planning familial condamne des « actes intolérables » et appelle à rejoindre le rassemblement de soutien, à Bordeaux, ce mercredi à 17h30 au 19 rue Eugène Le Roy au siège départemental.

Contexte politique

C’est la troisième fois en moins de trois semaines que le Planning Familial de la Gironde est tagué. D’abord dans la nuit du mardi au mercredi 8 février puis dans la nuit du 20 au 21 février. Les premiers tags visaient la contraception masculine, les seconds l’avortement. Cette fois, sans préciser la nature des tags, l’association continue de dénoncer un « contexte où se multiplient les actions coups de poing de l’extrême-droite dédiabolisée » :

« Cette attaque est le reflet d’un renforcement de la présence de la présence et du discours liberticide de l’extrême-droite au sujet des droits sexuels et reproductifs dans notre pays, et bien au-delà. »

Malgré la dissolution du groupe Bordeaux Nationaliste, l’association féministe demande au ministère de l’Intérieur des « actes forts » pour « empêcher ces groupes d’agir en toute impunité et que les attaques de ce type cessent ».

Symboles fascistes

Dans la nuit du 21 au 22 février dernier, c’est le siège des Hébergeurs solidaires à Bordeaux qui a été dégradé. Des croix celtiques, symbole commun aux mouvements fascistes, ont été taguées. Dans un communiqué publié mercredi 1er mars, l’association, qui vient en aide aux mineurs isolés, réclame une « réponse claire et des actes forts de la part des pouvoirs publics ».

Les locaux des Hébergeurs solidaires ont été tagués dans la nuit du 20 au 21 février Photo : DR

L’association a déposé plainte et expose des « menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’ensemble des associations bordelaises luttant pour les droits humains » :

« De nombreuses plaintes sont pour l’instant restées sans suite, les enquêtes semblent au point mort, les arrestations se comptent sur les doigts d’une main et les condamnations tout autant. »

Les actes racistes et xénophobes se multiplient depuis quelques mois dans la métropole bordelaise. L’université, la permanence d’un député, la mosquée de Pessac et les locaux de l’ASTI (association de soutien à tou.te.s les immigré.e.s) ont été tagués par le même groupuscule.

Le 22 février, huit militants de Bordeaux Nationaliste, soupçonnés d’avoir participé aux violences en juin 2022 à Saint-Michel, ont été placés en garde-à-vue. Sous contrôle judiciaire, ils comparaîtront au tribunal le 23 mars.


#extrême droite

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