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La Villa Valmont, maison des écritures et des paysages, ouvre une nouvelle page culturelle à Lormont

Inaugurée ce samedi 29 avril, la Villa Valmont conjugue résidences artistiques et médiations culturelles autour des écritures et des narrations contemporaines. Jusqu’à dimanche, une programmation festive invite à la découverte de l’esprit de ce nouveau lieu de création.

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La Villa Valmont, maison des écritures et des paysages, ouvre une nouvelle page culturelle à Lormont

Sur les hauteurs du parc de l’Ermitage à Lormont, la chartreuse a fait peau neuve. Après plusieurs mois de travaux, la Maison des écritures et des paysages se dévoile au public. Les 500 m² de la bâtisse offrent un cadre de travail verdoyant aux auteurs et autrices, avec six chambres et des espaces de vie en commun. Dans le parc de trois hectares, à l’emplacement d’une ancienne piscine, un hangar de plus de 100 m² sert désormais de plateau pour des performances.

Jusqu’au 30 avril, la Villa Valmont fête son ouverture avec des événements festifs et gratuits pour la plupart. Au programme : le Banquet Radiophonique, cache-cache de la compagnie Adieu Panurge, boum hip-hop des Boumboxeurs ou encore une performance littéraire et musicale par Benoist Bouvot et Chloé Delaume. Prix Médicis 2020, scénariste, chanteuse, performeuse féministe, elle est aussi la marraine de la Villa Valmont.

Les travaux de la bâtisse se sont élevés à 1,5 million d’euros Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Projet culturel et architectural

À la genèse du lieu, il y a d’abord l’envie de créer un « concept artistique » se souvient Mélanie Archambaud, directrice de la Villa Valmont depuis mai 2022. Conservatrice de bibliothèque de formation, elle est passée par la bibliothèque publique d’information du centre Pompidou à Paris, a travaillé au sein de la direction des bibliothèques de Bordeaux, puis à la DRAC où elle a été conseillère livre et lecture.

Le projet est donc né il y a 6 ans, sous l’impulsion d’Etienne Parain, président de l’association Villa Valmont, ancien directeur du Grand Projet de Ville, et de Jean Touzeau, le maire de Lormont.

La maison, qui appartenait à un privé, a été achetée par la Métropole pour « éviter qu’elle ne tombe dans l’escarcelle des promoteurs immobiliers », raconte Mélanie Archambaud. Le lieu appartient à la Ville qui a signé un bail emphytéotique de 25 ans. L’association Villa Valmont en est la locataire. Pour l’heure, cette dernière fonctionne avec une salariée, des bénévoles et des free-lance (graphistes, communicants…). Deux postes doivent être ouverts à l’automne prochain.

L’écriture sous toutes ses formes

« Nous avons une ligne éditoriale un peu singulière dans le paysage nationale, on accordera une attention particulière aux femmes autrices », précise Mélanie Archambaud :

« Nous voulons aussi aider les auteurs et autrices émergents, les guider dans la professionalisation. L’écriture est entendue au sens large et ne concerne pas seulement la littérature : nous allons acceuillir des poètes, des scénaristes, des auteurs de BD, des illustrateurs mais aussi des plasticiens qui ont un projet en lien avec l’écriture. »

Car le « paysage est aussi une forme d’écriture », la bâtisse est amenée à recevoir des « résidences croisées » entre artistes et professionnels du paysage à l’instar d’urbanistes, d’architectes et de géographes.

La Villa Valmont Photo : DR

Hors les murs

La maison des écritures et des paysages ne reste pas cantonnée sur ses hauteurs. Un autre pilier de l’association est d’aller à la rencontre de publics éloignés de la littérature au travers de l’Éducation Artistique et Culturelle (EAC) :

« L’idée c’est que tous les auteurs qui viennent en résidence montent des ateliers d’écriture hors les murs ou sur place. Nous avons ainsi des projets avec le lycée professionnel de Trégey, avec le groupe scolaire en REP Marie de Gournay ou encore le Centre d’information sur les droits des femmes à Cenon. Ça peut prendre la forme d’ateliers d’écriture, de performances ou de rencontres. Le but c’est aussi de faire tomber les barrières symboliques qu’il peut y avoir autour d’une maison des écritures qui ne s’adresse pas seulement à des grands lecteurs. »

Les premières résidences, elles, vont débuter dès la semaine prochaine. Le dramaturge haïtien Guy Régis Junior, déjà venu à l’édition 2022 du FAB, la poétesse québécoise Nora Attalla et Carole Lataste, plasticienne bordelaise, seront les premiers artistes à occuper les lieux.

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