Il est environ 19h ce mardi soir devant le commissariat de Mériadeck et les applaudissements fusent. Deux personnes arrêtées lors de la manifestation du 1er-Mai à Bordeaux descendent les marches de l’hôtel de police. Elles ont passé plus de 24 heures en garde à vue. Comme la veille au soir, un rassemblement de soutien a été organisé par plusieurs organisations syndicales et collectifs.
La journée du 1er mai a été marquée par une forte mobilisation : 130 000 personnes selon l’intersyndicale, 12 000 d’après la préfecture. Le nombre d’interpellations a lui aussi été le plus élevé, avec 23 personnes interpellées.
Convocation au tribunal
Parmi les personnes placées en garde à vue, une jeune femme de 23 ans. Elle a été arrêtée aux abords du palais de justice sans aucune raison selon ses dires. Elle est convoquée au tribunal en octobre pour dégradation sur le tribunal.
« J’ai été interpellée parce que les policiers ont cru que j’étais responsable d’un tag sur un mur. Le cortège était calme, je n’ai pas compris. J’ai fait plusieurs manifestations à Bordeaux et j’ai l’impression que la répression policière s’est renforcée ce jour-là. Je suis sous traitement et je n’ai pas pu avoir accès à ce dernier lors de ma garde-à-vue. »
Un peu plus loin, une mère attends la sortie de son fils :
« J’étais au niveau de Gambetta quand on m’a appris l’interpellation de mon fils et de deux autres jeunes. Ça semble totalement arbitraire et je ne sais même pas pour quel motif il a été arrêté. »
Joint par Rue89 Bordeaux, le parquet n’a pas donné plus de précisions sur les suites judiciaires. Peu après 20h, la situation s’est tendue devant le commissariat. Selon un syndicaliste présent sur place, une charge policière a eu lieu avec usage de gaz lacrymogènes et de matraques. Cinq personnes auraient été interpellées pour outrage à agent et à leur tour placées en garde à vue.
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