À l’été 2020, la carte politique des grandes villes françaises se redessine. Les écologistes l’emportent face aux Républicains ou La République en marche dans un contexte de crise sanitaire, marqué par une abstention record. À Bordeaux, Pierre Hurmic s’impose face à Nicolas Florian, successeur d’Alain Juppé.
Ailleurs dans l’Hexagone, l’écologiste Grégory Doucet a ravi la mairie de Lyon à l’ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, Gérard Collomb, qui a régné sur la ville pendant 20 ans. À Strasbourg, Jeanne Barseghian est élue au second tour face à Alain Fontanel (Lrem), ancien premier adjoint du maire Roland Ries. Une nouvelle ère et un changement d’air que les journalistes des Rue89 Lyon, Strasbourg et Bordeaux ont tenté de décrypter à l’aune de la mi-mandat.
Trois enquêtes, trois perspectives
Le premier volet est consacré à la démocratie participative où sa traduction la plus visible à Bordeaux a été le « parlement mobile » mais aussi le « Grand dialogue citoyen » sur le climat dont les conclusions doivent être étudiées par une convention citoyenne en 2024. Un volontarisme politique affirmé mais qui, dans les faits, se heurte au cadre législatif et flirte parfois avec la communication.
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Confrontée comme d’autres métropoles à une hausse du prix du logement, la Ville de Bordeaux a mis en place des outils pour réguler le marché, à l’instar du permis de louer. Une crise du logement à laquelle il faut ajouter la crise climatique, deux enjeux face auxquels la mairie tente de répondre avec la mise en place du Label bâtiment frugal bordelais qui vise à diminuer l’impact carbone des constructions et impose la végétalisation. Deuxième enquête du dossier.
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Enfin, en pleine actualité sur les Zones à faibles émissions (ZFE), la réduction de la place de la voiture s’avère un axe central des politiques publiques écologistes. À Bordeaux, la mairie a ainsi étendu le périmètre des quartiers piétons dans le centre-ville et crée des voies bus accessibles aux vélos pour favoriser la pratique de ces derniers.
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