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Lydia Guirous, préfète déléguée de Gironde « pour défendre les plus vulnérables »

La nouvelle préfète de la Gironde déléguée à l’égalité des chances, qui vient de prendre ses fonctions, a tenté de désamorcer la polémique sur sa nomination. L’ex éditorialiste aux positions proches de la droite extrême assure qu’elle poursuivra « des engagements qu’elle a toujours eu en faveur de la défense des valeurs de la République et des plus vulnérables ».

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Lydia Guirous, préfète déléguée de Gironde « pour défendre les plus vulnérables »

Non, Lydia Guirous n’a pas intégré la préfectorale du seul fait du prince, affirme Etienne Guyot, ce lundi devant la presse : « Cela ne se fait pas comme ça, il y a beaucoup de candidats, beaucoup d’appelés pour peu d’élus. »

Cette nomination de l’essayiste et ancienne porte-parole des Républicains comme préfète déléguée à l’égalité des chances, « intervient au moment où l’État souhaite ouvrir davantage la haute fonction publique à des talents représentant plus la société civile », poursuit le préfet de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine.

Ce dernier ajoute que l’arrivée de l’éditorialiste, qui officiait notamment sur Sud Radio ces dernières années, répond à sa demande de renforcement des services préfectoraux sur le volet politique de la ville. Le choix lui paraît adapté « du fait de son parcours et de sa très bonne connaissance des quartiers et des attentes de ses habitants ».

Changement radical

Lydia Guirous, 38 ans, diplômée de l’Université Paris Dauphine et de l’ESCP, indique « avoir postulé, passé l’ensemble des étapes et [son profil] a été retenu par le président de la République ». Son arrivée dans la fonction publique « après un parcours dans le privé » intervient « dans le cadre d’un changement radical de vie et de carrière ».

« Née en Algérie, je suis arrivée à Roubaix, une des villes les plus pauvres de France. Boursière, passée par un collège de ZEP, je connais le parcours des personnes que je vais servir, celles qui connaissent le plus grand nombre de difficultés. »

Lydia Guirous et Etienne Guyot Photo : SB/Rue89 Bordeaux

Exit donc les propos polémiques sur la fermeture des frontières, le Coran « à expurger » ou l’islamo-gauchisme. Pour ces quartiers prioritaires de Gironde dont elle ne connaît que le nombre (23, dont 21 dans l’agglomération bordelaise), Lydia Guirous sera « un serviteur de l’Etat » :

« Le dialogue permanent avec tous les acteurs, les élus, les habitants se fera dans la plus grande neutralité (…) qu’impose ma fonction. »

« Montrer que la méritocratie existe encore »

Les dossiers qu’elle aura à traiter touchent donc à la politique de la ville, avec un redécoupage en cours de la géographie des quartiers prioritaires, que la Gironde souhaiterait voir étendue à d’autres lieux (les arbitrages sont en cours). Lydia Guirous évoque également la rénovation urbaine, « la promotion de la laïcité auprès des jeunes pour lutter contre la radicalisation » et la lutte pour l’insertion.

« Après les émeutes [NDLR : consécutives à la mort du jeune Nahel] nous avons besoin de montrer que la République est présente partout et que la méritocratie existe encore. »

Sans donc ajouter comme elle avait pu le faire sur Sud Radio que ces émeutes n’étaient « pas une colère, mais de la délinquance ». Pour Etienne Guyot, « il faut qu’on tienne compte de ces violences urbaines, qu’on s’interroge sur la manière dont on conduit les politiques publiques pour les améliorer ». Avec, espère-t-il, des moyens à la hausse pour des dispositifs comme Cités éducatives ou Cités de l’emploi.

Des critiques « insignifiantes »

Sa préfète déléguée, qui fera une première visite de terrain dans les quartiers de Mérignac, évoque également son souhait « de trouver des solutions à la monoparentalité qui peut expliquer le décrochage de certains jeunes » et de lutter contre les violences faites aux femmes.

Elle pourrait ainsi être amenée à travailler avec des associations qu’elle a vivement critiquées par le passé, comme le Planning familial. Interrogée sur les critiques suscitées par sa personne – la France insoumise s’était notamment déclarée hostile à son arrivée en Gironde -, Lydia Guirous affirme qu’elle n’y a pas « prêté attention ». Mais elle a néanmoins jugé celles-ci « tellement excessives qu’elle sont insignifiantes ».

La nomination d’un autre préfet délégué aux côtés d’Etienne Guyot fait moins de vague. Nicolas Hesse, 51 ans, remplace Martin Guespereau en tant que préfet délégué pour la défense et la sécurité. Cet administrateur territorial général occupait précédemment le poste de secrétaire général pour les affaires régionales de la région Occitanie.


#préfecture de la Gironde

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