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Environ 200 personnes défilent pour les 5 ans des Gilets Jaunes à Bordeaux

Le manifestation était organisée par le collectif Contre Les Abus Policiers mené par la conseillère municipale Myriam Eckert, avec un hommage aux mutilés et la présence d’Antoine Boudinet et David Soria, tous deux gravement blessés lors des mobilisations Gilets jaunes à Bordeaux.

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Environ 200 personnes défilent pour les 5 ans des Gilets Jaunes à Bordeaux

Pour le cinquième anniversaire de la naissance de leur mouvement, les Gilets jaunes de la région bordelaise se sont retrouvés ce samedi 18 novembre à 14h place de la Bourse. 150 à 200 personnes ont répondu à l’appel de Clap 33 (Contre Les Abus Policiers), mené par la conseillère municipale Myriam Eckert du collectif Bordeaux en Luttes.

« Je m’attendais à ce qu’on soit cinquante, confie l’élue Gilets jaunes. Mais ce qui est important, c’est de maintenir une braise. Si les gens ont envie de s’y remettre, on est prêt. On veut qu’ils sachent en tout cas que les Gilets jaunes ne sont pas morts. »

Antoine Boudinet, ancien conseiller municipal avant qu’il ne laisse sa place à Myriam Eckert, est venu avec « l’envie de marquer le coup ». La présence de celui qui a perdu une main arrachée par l’explosion d’une grenade lacrymogène place Pey Berland veut « rappeler les violences policières que les Gilets jaunes ont subi ».

Tout comme la présence de David Soria, touché au nez par un tir de LBD (lanceur de balles de défense) en janvier 2019. Il est venu « pour revoir les gens d’un mouvement [qu’il a] toujours aimé » et « rendre hommage à une période où il y a eu une très forte émulation intellectuelle ».

Myriam Eckert et Antoine Boudinet pour « maintenir la braise » Photo : WS/Rue89 Bordeaux

« Reprendre la lutte »

Avec une météo anormalement printanière, devant des manifestants de tout âge et certains « historiques » qui ont renfilé le gilet jaune où sont toujours inscrites les revendications de 2018, et d’autres qui brandissent ici un drapeau palestinien et là un drapeau arc-en-ciel, deux banderoles sont déroulés où on peut lire : « Gilets Jaunes On est là ! » et « Stop aux violences d’Etat ».

« Il faut que les Gilets jaunes reprennent la lutte, tonne Myriam Eckert le micro à la main. C’est insupportable dans une démocratie qui éclaire soi-disant le monde, qu’on soit gouverné à coup de 49.3. […] La force jaune est la seule à avoir fait peur à Macron, le vrai contre-pouvoir c’est nous. »

Au micro également, Antoine Boudinet fait le point sur son action juridique intentée contre l’Etat après sa blessure.

« La réalité est que notre procès n’a mené à rien. Ma plainte a été classée sans suite. On continue à se batte pour qu’on soit les derniers mutilés. »

Au rythmes des slogans « On est là ! », ou des chants « A bas l’état policier », le cortège s’élance sur les quais pour remonter le cours Victor-Hugo vers Saint-Michel, les Capucins, puis la place de la Victoire avant d’arriver à Pey Berland vers 16h. Au stand Clap33 dressé au pied de la cathédrale Saint-André, des prises de parole ont dénoncé une nouvelle fois les violences policières mais aussi « ces cinq ans passés : un quinquennat de misères pour les Gilets jaunes, de désertifications médicales, et d’abandon du service public ».


#gilets jaunes

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