Depuis les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas, 1159 actes antisémites ont été recensés en France. Un chiffre donné par le ministre de l’Intérieur lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Selon Gérald Darmanin, ce chiffre correspond à « à trois fois plus d’événements antisémites connus pour toute l’année 2022 ».
Mardi 7 novembre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, ont appelé une marche républicaine contre l’antisémitisme dimanche 12 novembre.
À Bordeaux, l’initiative est relayée par l’antenne locale de la Licra, la ligue contre le racisme et l’antisémitisme, qui organise une marche dans la capitale girondine. Après un rassemblement à 15h place de la République, le cortège partira à 15h30 pour rejoindre le parvis des Droits de l’Homme.
Appel unitaire des partis de la majorité présidentielle
De la gauche à la droite, plusieurs partis politiques ont répondu à l’appel. Dans un communiqué commun, les partis de la majorité présidentielle (Renaissance Gironde, le Modem, le Parti Radical de Gironde et Horizons Gironde) enjoignent « tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République » à se mobiliser :
« Depuis plusieurs semaines, nous vivons dans notre pays une recrudescence sans précédent des actes et des prises de position antisémites. Chaque acte antisémite, chaque propos antisémite est une attaque contre la République et l’ensemble des Français, que le contexte international ne saurait justifier. »
La gauche s’oppose à l’extrême droite
Le maire de Bordeaux sera présent, accompagné d’élus de la majorité. Le Parti communiste de Gironde a également informé de sa participation dimanche prochain. Le parti s’oppose toutefois à la présence de l’extrême droite dans le cortège :
« Pour nous l’extrême droite, qui porte un programme et un discours profondément xénophobe et dont les racines politiques sont ancrées dans cette haine, l’antisémitisme, la collaboration avec les nazis, le négationnisme, n’a pas sa place aux cotés des républicains et des progressistes. »
Sur la même lignée, le Parti socialiste (PS) de Gironde conditionne sa venue à la « non-participation » du Rassemblement national et « toutes les autres organisations d’extrême droite » :
« Nous ne pouvons accepter que l’antisémitisme, le racisme, la haine, la xénophobie et toutes les discriminations d’où qu’ils viennent se propagent dans notre République pour que notre pays puisse rester une terre d’accueil dans le respect de chacun. »
Le Rassemblement national avait indiqué qu’il participerait à la marche organisée à Paris, où sera présente la responsable du parti lepéniste en Nouvelle-Aquitaine, la députée de Gironde Edwige Diaz.
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