Cet équipement a été construit à partir de pierres issues de sépultures abandonnées dans le cimetière de Bordeaux, dont une ancienne chapelle ou des tombes oubliées. Le columbarium, inauguré à la veille de la Toussaint par Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, est composé de quatre murs remplis de 96 cases, chacune pouvant contenir entre 4 et 6 urnes funéraires.
Ces cases seront bientôt louées sous forme de concession pour une durée de 15 ou 30 ans, à des prix pouvant varier entre 350 et 715 euros en fonction de la durée.
Le colombarium prend place au milieu du Jardin du souvenir, nouvellement créé à l’intérieur du cimetière. L’espace est prévu pour que la végétation se développe naturellement. Des lieux de versements sont prévus afin de pouvoir y répandre les cendres.
Aspect « vivant »
Cette nouvelle structure est à la disposition de tous, avec ou sans confession religieuse. Les familles pourront y organiser des obsèques et y déposer l’urne de leur proche, ce qui était jusqu’alors seulement possible aux cimetières Pins Francs (Caudéran) et Bordeaux Nord (Bruges).
La mairie de Bordeaux a voulu donner à ce projet un aspect « vivant » et culturel. Elle a lancé un concours pour sa conception, remporté par le projet de Jenna Kaës, Martial Marquet, et Renan Rousselot. Après un an et demi de travaux et un investissement d’environ 24 000 euros, la structure inaugurée sera mise en activité dans les prochains mois.
« Il y a une forte demande de monuments cinéraires, et cette demande n’avait pas de réponse à La Chartreuse, souligne Martial Marquet. L’enjeu du projet était donc d’en proposer une. C’est une première opération car il y a une très forte demande. Potentiellement, dans quelques années, le columbarium sera rempli. «
Une demande d’urnes cinéraires en augmentation
D’après un récent sondage réalisé par OpinionWay et paru dans La Croix, les Français seraient en effet 45% à vouloir être incinérés à la fin de leurs vies, contre seulement 19% préférant l’inhumation.
Cela se reflète dans les chiffres à Bordeaux : le crématorium de Mérignac, structure de référence pour les familles souhaitant incinérer leurs morts, a réalisé 2980 crémations en 2021, contre 2151 en 2016, soit une augmentation de près de 40% en 5 ans.
Aussi, la demande de places et de lieux pour accueillir les urnes cinéraires est en augmentation constante, et les collectivités tentent d’y répondre. Dans le cimetière Bordeaux Nord, 13 urnes ont été placées en concessions en 2022.
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