Depuis quelques années, le sujet était sur le tapis et ne trouvait pas d’issue. La société Stade Bordeaux Atlantique (SBA) réclamait la révision de son contrat pour la gestion du stade Matmut qui accumule les déficits. Le propriétaire de l’équipement, Bordeaux Métropole, se contentait alors de rappeler les termes du partenariat public privé (PPP) qui engageait cette filiale de Vinci et de Fayat.
Or, depuis le début de ce contrat en 2011 et jusqu’au 31 décembre 2022, le résultat affiche un déficit de 20,6 millions d’euros. Les deux parties se sont finalement engagées dans une conciliation qui s’est terminée ce mardi 26 décembre. Dans un communiqué, la collectivité a fait savoir que « plusieurs pistes sont émises pour permettre de sécuriser la gestion de l’équipement jusqu’au terme du contrat », d’une durée de 30 ans.
« Nouvelles modalités »
Il faut comprendre que la Métropole est prête à lâcher du lest même si elle tient à rappeler « qu’il ne faut jamais oublier que le PPP pour la construction et l’exploitation du stade a été conclu au terme d’un appel d’offre compétitif qui engage les co-contractants et comporte une part de risque. La mauvaise appréciation des charges ou une insuffisance de recettes sont alors de la responsabilité des signataires privés du contrat ».
Bordeaux métropole concède que « malgré la qualité et les efforts de l’exploitant pour développer les recettes, l’exploitation reste durablement déficitaire et sans perspective d’équilibre future dans les conditions contractuelles actuelles ».
Sans trop s’étendre sur les détails, le communiqué de la Métropole affirme que « l’objectif est d’arriver à une formalisation juridique et contractuelle des nouvelles modalités de gestion du stade Matmut au cours du premier trimestre 2024 ». La collectivité promet que ces évolutions resteront « conformes au droit des contrats publics et ne se traduisent pas par des profits pour les exploitants actuels ».
Reste à savoir si les Girondins ne connaîtront pas de nouvelles déconvenues. Après avoir été rétrogradés en Ligue 2, une descente jusqu’en National obligera le club résident du stade à quitter les lieux, dans l’impossibilité de payer le loyer annuel de 4 millions d’euros à la Métropole. Un manque qui viendra chambouler l’éventuel équilibre financier.
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