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Disparition d’Amine Smihi, adjoint à la sécurité à Bordeaux, « novice » mais « complètement mobilisé » en politique

La mairie de Bordeaux a annoncé ce merdredi 6 décembre le décès de cet ancien professeur de mathématiques. Il avait rejoint EELV avant l’élection de Pierre Hurmic au Palais Rohan. 

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Disparition d’Amine Smihi, adjoint à la sécurité à Bordeaux, « novice » mais « complètement mobilisé » en politique
Amine Smihi lors du premier conseil municipal de la nouvelle mandature en 2020

« La perte de notre collègue, de notre ami, est des plus douloureuses », écrit Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, au nom de l’ensemble du conseil municipal pour exprimer une « immense tristesse ». Amine Smihi s’est éteint ce mercredi 6 décembre à l’âge de 51 ans « d’une maladie qu’il combattait depuis plusieurs mois ».

Adjoint au maire chargé de la tranquillité, de la sécurité, de la prévention et de la tenue de l’espace public, Amine Smihi était à la tête d’une nouvelle délégation, remplaçant celle qu’occupait Jean-Louis David sous Alain Juppé et Nicolas Florian. Il assume une ligne dite réaliste contre l’insécurité, en demandant « plus de bleu dans les rues » pour une « police de proximité et de quartier » et en acceptant davantage de caméras de vidéosurveillance.

Également maire adjoint du centre-ville, il avait finalement renoncé à cette dernière délégation pour pouvoir reprendre ses activités professionnelles, mises entre parenthèse après les municipales – il était professeur de mathématiques au lycée hôtelier de Talence.

Bordelais depuis 2005

Amine Smihi avait rejoint EELV quelques mois avant l’élection de Pierre Hurmic. À la présentation de la nouvelle équipe municipale en 2020, il avait confié à Rue89 Bordeaux « soutenir depuis un certain temps les actions d’associations comme Greenpeace ou L214 ». Au sein du parti écologiste, il se rangeait derrière l’orientation pragmatique de Yannick Jadot, qu’il avait soutenu à la primaire interne.

Bordelais depuis 2005 ans et père de deux filles de 20 et 23 ans, il est né à Paris de parents réfugiés politiques marocains exilés en France. Syndicaliste, il s’est intéressé rapidement à la politique à travers son engagement militant et associatif.

À sa nomination, Amine Smihi avait assumé être un « novice » mais soulignait « l’urgence du sujet » et promettait d’être « complètement mobilisé ». Il avait présenté les quatre aspects « indissociables » de sa délégation : la tranquillité, la sécurité, la médiation et la prévention.

« Notre conseil municipal est en deuil » a publié Thomas Cazenave sur X, premier élu municipal d’opposition (Renouveau Bordeaux) à réagir. Un hommage à Amine Smihi sera rendu par la Ville et ses élus. 


#nécrologie

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