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La population de Nouvelle-Aquitaine augmente uniquement grâce aux nouveaux arrivants

Selon le dernier recensement de l’Insee, la région a dépassé les 6 millions d’habitants, soit 26 300 de plus par an depuis 2015. Elle le doit à son attractivité toujours forte, car le nombre des décès dépasse désormais celui des naissances. Seule la Gironde conjugue des soldes naturels et migratoires positifs.

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La population de Nouvelle-Aquitaine augmente uniquement grâce aux nouveaux arrivants
Vue aérienne de Bordeaux

La Gironde a gagné 106 492 habitants entre le recensement de 2015 et le dernier en date, arrêté à 2021. Cela représente près de 18 000 nouveaux Girondins par an sur cette période, soit une croissance moyenne de 1,1% par an. Le département se place comme le troisième de la France métropolitaine où la population augmente le plus fortement, derrière l’Hérault et la Haute-Garonne.

Cette croissance est due principalement à son solde migratoire positif (0,9%) ainsi qu’à un léger excédent naturel (0,2%). La Gironde, qui regroupe un quart de la population régionale, est ainsi le seul des 12 départements de Nouvelle-Aquitaine où les naissances sont plus nombreuses que les décès. Le solde naturel est nul dans la Vienne, et négatif dans les 10 autres départements, jusqu’à -1% dans la Creuse.

La moitié des départements perdent des habitants

L’attractivité compense le déficit de naissances en particulier sur le littoral – Pyrénées-Atlantique (693 027 habitants, +0,6% par an depuis 2015), Charente-Maritime (661 404 habitants, +0,6%) et Landes (422 976 habitants, +0,8%) – ainsi que dans la Vienne (439385 habitants, +0,2%). Et elle permet aux Deux-Sèvres de ne pas perdre de population depuis 2015 (374 587 habitants).

S’ils peuvent compter sur un solde migratoire positif, cinq départements de Nouvelle-Aquitaine, parmi les plus ruraux, enregistrent pour leur part une baisse nette de leur population : -0,1% en Dordogne (413 730 habitants), en Charente (350 867 habitants), dans le Lot-et-Garonne (331 229 habitants) et en Corrèze (238 784 habitants), ainsi que -0,7% dans la Creuse (115 702 habitants).

Enfin, la Haute-Vienne (371 691 habitants) fait figure d’exception en Nouvelle-Aquitaine avec un solde migratoire nul (soit autant d’arrivées que de départs) qui ne permet pas de compenser la baisse de 0,2% de son solde naturel.

« Dorénavant, les communes à l’habitat très dispersé, dont la densité de population est la plus faible (15 habitants/km²), perdent des habitants, analyse l’Insee. Le solde naturel y a l’impact le plus négatif au sein de la région (-0,5 % en moyenne par an entre 2015 et 2021). Il n’est plus compensé par l’arrivée de nouveaux habitants. Ces communes, situées à l’est de la région, ont la caractéristique d’être hors de l’attraction des villes, éloignées d’un pôle d’emploi et de population. »

Une croissance toujours soutenue autour de Bordeaux

D’autres communes se singularisent au contraire par un rythme de croissance très soutenu, dû à leur situation géographique à proximité du littoral et de la métropole bordelaise. C’est le cas de deux villes du Bassin d’Arcachon, dont la population a augmenté de plus de 26% en 6 ans : Mios, passée de 9000 à 11 500 habitants, et Audenge, qui compte désormais 9371 habitants, presque 2000 de plus. Dans une moindre mesure, Salaunes, située entre Lacanau et l’agglomération bordelaise, a gagné 300 habitants, soit une croissance de 30% en 6 ans.

Ces trois communes illustrent un phénomène, probablement accentué par l’épidémie de Covid et la flambée des prix de l’immobilier dans les métropoles, de plus grande appétence pour les ceintures urbaines, où le solde migratoire est plus important que dans les villes centres. C’est particulièrement ce qu’on observe pour Bordeaux, dont la croissance n’est « que » de 0,8% par an depuis 2015.

Entre 2015 et 2021, la population de Nouvelle-Aquitaine a elle augmenté de 0,4 % par an en moyenne (soit +26 300 habitants chaque année). Si cette hausse est légèrement supérieure à celle de la France métropolitaine, sa population, comme dans toutes les autres régions, augmente moins rapidement que pendant la période 2010-2015 (+0,6 %).


#démographie

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