C’est une nouvelle espérée depuis 28 jours par les ostréiculteurs. Ce jeudi 18 janvier, la préfecture de la Gironde a annoncé la levée de l’interdiction temporaire de la pêche, de la récolte et de la commercialisation en vue de la consommation de l’ensemble des coquillages du Bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin, contaminés en décembre par le norovirus.
Cette mesure concerne également la pêche de loisir des coquillages et entrera en vigueur à compter du vendredi 19 janvier à 9h du matin.
D’où vient la contamination ?
La décision fait suite à des analyses satisfaisantes menées par la commission sanitaire départementale. Les services de l’État ajoutent qu’aucun nouvel évènement météorologique avec des pluies significatives n’a par ailleurs été relevé par Météo France.
« De même, aucun dysfonctionnement sur le réseau d’assainissement du Bassin d’Arcachon n’a été enregistré depuis le 22 décembre par le SIBA et transmis aux services de l’État dans le cadre des exigences réglementaires en vigueur s’appliquant à ces installations », indique la préfecture dans son communiqué.
Les ostréiculteurs avaient en effet pointé des défaillances sur ce réseau, l’accusant d’avoir débordé et contaminé les coquillages. Pour conforter cette hypothèse, soulevée aussi par différentes associations environnementales, ils avaient décidé cette semaine d’entamer une procédure juridique avec un référé expertise sur la pollution de l’eau.
Cependant, la préfecture précise que cette réouverture sera encadrée. Le suivi de la qualité bactériologique de l’eau et des coquillages sera accru « en assurant des prélèvements hebdomadaires en lieu et place de prélèvements mensuels jusqu’à la fin de l’hiver ».
« Qui paie l’addition ? »
Pour l’heure, le Comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA) se réjouit d’une « excellente nouvelle » et affiche un « soulagement partagé » :
« Les ostréiculteurs du Bassin d’Arcachon remercient sincèrement le grand public pour leur compréhension et leur soutien continu pendant cette période difficile, bien que la bataille ne soit pas encore gagnée car, à ce jour, la question reste toujours ouverte : qui paie l’addition ? »
En effet, les ostréiculteurs professionnels ont participé à plusieurs réunions organisées par le préfecture. La dernière s’est tenue ce lundi 15 janvier avec des représentants des collectivités locales. Elle « a laissé un sentiment très amer » pour les représentants de la profession.
« Malgré les propositions d’aides qui pourraient être accordées aux collectivités pour résoudre les problèmes liés aux rejets dans le Bassin d’Arcachon sur le long terme, aucune aide directe n’a été proposée pour les entreprises sinistrées qui déplorent aujourd’hui 5 millions d’euros de marge brute perdue sur la période de fermeture », ont-ils précisé.
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