« Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour, vous payez pour un violeur. »
Ce vendredi 19 janvier à 20h, une trentaine de militantes et militants féministes interpelle la file de spectateurs venus voir Seb Mellia au Fémina à Bordeaux. La veille, le collectif Collages Féministes Bordeaux avait déjà mis en cause l’humoriste par des messages collés sur la vitre et les murs du théâtre. Il est accusé de violences sexuelles par une vingtaine de femmes selon l’humoriste belge Florence Mendez, à l’origine du #MeTooStandUp.
« Nous demandons que les salles ne donnent plus de visibilité aux artistes connus pour avoir commis des violences sexistes et sexuelles, témoigne une militante de Nous Toutes 33. Nous apportons notre soutien aux femmes qui ont témoigné, nous les croyons et nous portons leurs voix. Le spectacle [de ce vendredi soir] est maintenu malgré les accusations, il faut qu’il y ait une prise de conscience générale. »
Culture du viol
Une prise de conscience qu’a eu un groupe d’amis « venus voir si [leurs] places pouvaient être remboursées » :
« On a vu ce qu’il s’est passé depuis une semaine, le spectacle perturbé à Bruxelles. Il est connu pour avoir un humour graveleux, mais on a été choqués par le nombre de femmes qui ont témoigné contre lui. Ça ne passe plus. »
« Nous étions déjà présentes pour Dépardieu, le message reste le même », décrit une membre des Collages Féministes :
« C’est un manque de respect pour les victimes. Programmer des personnalités accusés de violences sexuelles, c’est perpétuer la culture du viol. On ne sépare pas l’homme de l’artiste. Seb Mellia a d’autres dates prévues pour sa tournée, on espère que notre mobilisation va en inspirer d’autres. »
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