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Grève des « artistes-enseignants en colère » au conservatoire de Bordeaux

Les enseignants du Conservatoire Jacques-Thibaud ont fait grève ce mercredi 20 mars. Ils demandent une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance de leur travail à leur employeur, la Ville de Bordeaux.

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Grève des « artistes-enseignants en colère » au conservatoire de Bordeaux

À l’appel d’un mouvement de grève national, plus d’une quarantaine de professeurs du conservatoire Jacques-Thibaud à Bordeaux se sont rassemblés ce mercredi 20 mars au pied de leur établissement pour revendiquer une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance de leur travail.

C’est la première fois depuis 34 ans que les artistes-enseignants se mettent en grève affirme Christophe, professeur de théâtre, qui affirme que « la colère est là depuis bien longtemps ».

« On demande principalement le doublement de la prime d’encadrement et d’orientation qui a été votée au niveau national, mais qui n’a pas été adoptée par la mairie de Bordeaux [l’employeur, NDLR] », explique cet enseignant.

Les artistes-enseignants en colère Photo : LA/Rue89 Bordeaux

« Statut précaire »

140 artistes-enseignants donnent des cours à plus de 2000 élèves chaque année au conservatoire de Bordeaux. Selon le syndicat FO, « contrairement à d’autres collectivités, le régime indemnitaire n’a pas été revalorisé et les agent.es en début de carrière touchent à peine 85€ de plus que le Smic », soit 1483€.

Pour les enseignants, c’est un salaire qui n’est pas à la hauteur des études réalisées – en moyenne 4 ou 5 années d’études après le baccalauréat – et le temps d’investissement dans l’apprentissage d’un instrument de musique en dehors du temps scolaire. 

Les grévistes dénoncent également le « statut précaire » des agents contractuels qui représentent 20% de l’effectif et qui n’ont pu participer à la grève.

Dans un violon

« Pour eux ce travail ne suffit pas, commente Laurent, un enseignant de musique. C’est-à-dire que le conservatoire ne peut pas leur proposer un temps plein, et la plupart sont obligés de travailler à côté. C’est une aberration ! »

Des enseignants de collèges ainsi que des élèves ont rejoint le groupe de grévistes. Une élève-violoncelliste a témoigné de son inquiétude pour l’avenir de ce métier qu’elle souhaite exercer plus tard :

« On voit une fatigue, parce qu’ils donnent de leur personne, bien au-delà du volume horaire pour lequel ils sont payés », affirme la jeune fille.

Les artistes-enseignants espèrent prochainement être reçus par les élus de la majorité à Bordeaux. Sollicitée, la mairie n’a pas donné suite à l’heure où nous bouclons cet article.


#Grèves et Mouvements Sociaux

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