« Pas de santé sans toit. » À l’appel de Médecins du Monde, une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce mercredi midi autour de la statue de Jacques Chaban-Delmas, revêtue, pour l’occasion, d’une couverture de survie. Une mobilisation qui intervient à quelques jours du 31 mars, date de la fin de la trêve hivernale durant laquelle les expulsions sont suspendues.
« En Gironde, 4850 personnes sont à la rue. C’est le deuxième département où il y a le plus d’expulsions après le Nord-Pas-de-Calais », alerte Adeline Grippon, coordinatrice régionale de Médecins du Monde, se basant sur le rapport 2023 de l’Observatoire des expulsions.
Des chiffres en hausse
À Bordeaux, lors de la dernière Nuit de la solidarité, 1019 personnes sans domiciles fixes, dont 202 mineurs, ont été identifiées. Des chiffres en hausse par rapport à 2023 où 848 personnes étaient dans ce cas.
En France, en 2023, 656 personnes sans domicile sont décédées. Depuis le début de cette année, elles sont déjà plus d’une centaine. Médecins du Monde lance une nouvelle campagne de sensibilisation sur les conséquences d’absence de logement sur la santé.
« Les personnes à la rue ont une santé qui se détériore plus vite », affirme Adeline Grippon.
Face à un 115 saturé, l’association plaide pour le développement du nombre de places en hébergements d’urgence. En juillet dernier, 35 organisations, dont Médecins du Monde, avait appelé le Conseil constitutionnel à censurer la loi Kasbarian-Bergé susceptible d’accélérer les procédures d’expulsion, et d’augmenter encore plus le nombre de sans-abri.
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