La décision de prolonger l’opération d’intérêt national (OIN) jusqu’en 2040, préalablement approuvée par le conseil d’administration de l’EPA Bordeaux Euratlantique en décembre 2023, a été actée ce vendredi matin. Le ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian, a fait le déplacement jusqu’à la caserne de la Benauge, objet d’une prochaine réhabilitation d’ampleur portée par l’EPA (dans le cadre de la ZAC Garonne Eiffel).
Renflouer les caisses
150 millions d’euros supplémentaires vont être mis sur la table. 65% seront financés par les collectivités locales (52,5 M€ la métropole, 30 M€ Bordeaux, 10,5 M€ Bègles et 4,5 M€ Floirac) et 35% par l’État (52,5 M€). Cette somme vient soutenir une opération dont les coûts ont explosé et renflouer un gros déficit.
Depuis son lancement en 2009 avec une mise de départ de 100 millions d’euros, l’OIN a subi les travers d’un modèle économique calculé sur la base d’un marché de l’immobilier qui n’a pas gardé sa constance, et en investissant sur un effet LGV Bordeaux-Paris moins fort que prévu. Le quartier, initialement prévu pour les affaires, a légèrement changé de cap depuis l’élection de Pierre Hurmic en 2020.
Outre le souhait du maire écolo d’intégrer la transition écologique et les espaces végétalisés, l’OIN s’est également tourné vers le logement avec l’ambition d’accueillir 50 000 nouveaux habitants dans 25 000 logements, et la création six groupes scolaires et 60 hectares d’espaces verts.
« Alternative à l’étalement urbain »
L’EPA Bordeaux Euratlantique est « un projet indispensable dans une situation de crise du logement historique », décrit Guillaume Kasbarian :
« Ce protocole est le fruit d’un dialogue responsable. Nous réaffirmons aujourd’hui la raison d’être de l’OIN Bordeaux Eurtlantique. Un projet qui constitue une alternative crédible à l’étalement urbain. »
Pierre Hurmic a salué une nouvelle feuille de route « plus pertinente par rapport au contexte climatique » :
« La solarisation de l’opération va être lancée, les habitants des quartiers seront associés de façon plus volontaire. Le travail se poursuit à tous les niveaux : création de jardins partagés, aménagement d’espaces communs, travail sur la place des commerces et de l’économie sociale et solidaire. »
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