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La direction de l’Ehpad Notre-Dame de Bonne Espérance accusée de harcèlement par ses salariés

À l’initiative d’une grève et d’un rassemblement organisés ce vendredi 26 avril, la CGT Action Sociale Gironde dénonce un harcèlement répété de la nouvelle direction à l’encontre du personnel soignant, ainsi qu’une dégradation de la prise en charge des résidents. Des accusations infondées affirme le directeur général.

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La direction de l’Ehpad Notre-Dame de Bonne Espérance accusée de harcèlement par ses salariés
Rassemblement des salariés devant l’Ehpad Notre-Dame de Bonne Espérance (26/04/2024).

« Nous faisons face à un manque de personnel qui impacte directement les conditions de travail des salariés et l’accueil des résidents. On peut entendre les contraintes de l’employeur. Mais sur cet établissement, on a en plus la violence verbale et physique d’une directrice qui met en souffrance le personnel », témoigne Kamala Rama, représente syndicale CGT 33 de la fonction hospitalière.

Ce vendredi en début d’après midi, une vingtaine de personnes sont présentes devant l’établissement d’accueil pour personnes âgées, Notre-Dame de Bonne Espérance, à Bordeaux. Elles sont venues exprimer leur colère face aux positions tenues par la direction.

Une mobilisation qui n’a eu « aucun impact sur la prise en charge des résidents » d’après les syndicats, les salariés étant venus sur leur temps de pause. Sur la cinquantaine de salariés que compte le centre, une dizaine sont actuellement en grève.

Des équipes sous tension

Selon les manifestants, les équipes de l’établissement font l’objet d’un harcèlement moral quotidien et sept personnes sont actuellement en arrêt maladie suite à des « pressions incessantes » exercées au sein d’un « encadrement toxique ». Ils dénoncent la gestion de la nouvelle directrice, Émilie Pouradier – arrivée début décembre 2023 –, et le « manque de transparence » du directeur général de l’Association pour le Développement et la Gestion des Équipements Sociaux, médico-sociaux et Sanitaires (ADGESSA), Sébastien Dumoulin.

Les salariés témoignent d’une « pression quotidienne » et notent les nombreux arrêts de travail depuis l’arrivée de la nouvelle direction.

Le centre d’accueil pour personnes âgées dispose de 93 places au total, 65 personnes y résident actuellement. Pour les salariés, les conditions de travail en dégradation constante provoquent une détérioration de la prise en charge des résidents.

« Il y a des résidents qui se plaignent de ne pas avoir pris de douche. Avec 13 à 14 toilettes à effectuer entre 8h et 12h, on n’a que très peu de temps pour chaque personne. On est chronométré, ça se ressent sur les soins. Il y a les familles aussi qui se sont plaint de la dégradation des soins au sein de l’Ehpad », continue Kamala Rama.

« Accusations infondées »

Les soignantes s’inquiètent de la succession de décès au sein de l’établissement ces derniers mois, une dizaine selon eux, intervenus dans des conditions qui « interrogent les professionnels ». Une situation générale qui serait due à la situation financière de l’ADGESSA qui porterait « une tension évidente sur la direction générale ».

Sébastien Dumoulin, le directeur général, réfute les faits portés par la cégétistes et souligne sa volonté d’entretenir « un dialogue social constructif avec l’ensemble des salariés. » Une situation qui serait, selon lui, provoquée par des dissensions internes au sein des représentants du personnel.

« À titre d’exemple, les tensions graves entre représentants à la base d’un même syndicat sont telles qu’elles ont conduit à ce que ce dernier demande la révocation d’un des membres du CSE. Pour autant, la direction conserve sa neutralité bienveillante en toutes circonstances et assure un encadrement soutenant avec le souci de proposer le meilleur accompagnement possible aux résidents. Les accusations formulées par des membres du syndicat gréviste à son encontre sont parfaitement infondées. »

Une réunion entre les représentants du personnel et la direction était prévue en fin d’après-midi. Aucune information n’a été livrée à son issue.

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