« Soyez racistes : votez blancs », « Imams étrangers hors de France ! ». Abdourahmane Ridouane et son équipe ont été accueillis ce dimanche matin par ces messages haineux, accompagnés d’une croix de Lorraine et signés Action directe identitaire.
« On a découvert ça ce matin à l’occasion de la première séance de prière de la journée. Les gens sont venus à la mosquée pour faire la prière et ils ont trouvé ces tags là sur la porte d’entrée et derrière le bâtiment », se désole le président de la mosquée de Pessac.
7e fois
Après une période d’inactivité de presque un an, Action directe identitaire reprend du service avec toujours le même mode opératoire : des inscriptions sur les murs inspirées des positions de l’extrême droite. Des associations comme le Planning familial 33 ou ASTI Bordeaux (association de solidarité avec tous les immigrés), ou des permanences d’élus comme le député Insoumis Loïc Prud’homme ou celui de la majorité présidentielle Frédéric Zgainski, on déjà été ciblées.
La mosquée Al-Farouq est une triste habituée. Depuis 2015, c’est la 7e fois qu’elle se retrouve victime de tags racistes. Une agression que son président relie à sa situation personnelle : il est actuellement visé par une procédure d’expulsion, prononcée par la préfecture.
« Évidemment, à chaque fois que la mosquée de Pessac est mise en avant dans l’actualité avec toujours les mêmes analyses biaisées, les mêmes accusations, c’est un appel d’air, c’est limite une invitation, analyse Abdourahmane Ridouane. C’est ce que j’appelle nous mettre une cible dans le dos. »
Le président de l’association Rassemblement des musulmans de Pessac annonce aller porter plainte lundi matin « à la première heure ».
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