Il ne restait plus que Bordeaux et Caen dans la course. C’est finalement en Normandie qu’ouvrira, en 2030, le prochain musée abritant les œuvres de la collection de Jean-Claude Gandur. Le milliardaire suisse a révélé sa décision ce vendredi 24 mai, dans un entretien publié dans Le Monde. La Fondation Gandur pour l’Art l’a confirmé dans un communiqué publié dans la foulée.
Déception à Bordeaux
La Ville de Caen a offert à la fondation un terrain de 51 000 m2, situé à quelques encablures du Mémorial, « au sein d’un parc très vert » précise l’homme d’affaire dans son entretien. A Bordeaux, l’emplacement était pressenti rive droite, dans le parc aux Angéliques, sur un terrain du Grand port maritime de Bordeaux.
Dans son communiqué, Jean-Claude Gandur déclare :
« Je suis heureux que ce soit à Caen, en Normandie : une ville qui nous a toujours réservé le meilleur accueil et avec laquelle je sais que nous irons loin car nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes convictions sur la place de l’art et de la culture dans la vie et dans la ville. Je tiens également à remercier la ville de Bordeaux et ses équipes pour la qualité de leur proposition et leur professionnalisme. »
Dimitri Boutleux, adjoint de Pierre Hurmic à la création et aux expressions culturelles, dit dans un communiqué comprendre « qu’il s’agit d’un choix du cœur », « bien sûr décevant pour les équipes de la Ville [de Bordeaux] et les partenaires qui se sont investis dans l’élaboration et la promotion de la candidature bordelaise ».
Nouveau G du pétrole
Jean-Claude Gandur confirme le lien entretenu par la ville normande depuis de « nombreuses années ». La Fondation cite en exemple deux grandes expositions organisées au Mémorial. L’une nommée la « Libération en peinture, 1945-1962 », en 2020, et la seconde « Années pop, années choc », en 2023. Un partenariat qui à « contribuer à instaurer la relation de confiance solide qu’un projet d’une telle ampleur requiert ».
Au journal Le Monde, Jean-Claude Gandur affirme vouloir « assumer la totalité du coût de fonctionnement » de son futur musée, qui s’élèvera autour de 6 millions d’euros. Une association sera créée pour la gestion du lieu, tandis que la Fondation restera propriétaire des œuvres. Il évoque également son admiration pour Calouste Gulbenkian (dont le musée se trouve à Lisbonne) et Paul Getty (musée à Los Angeles), « qui avaient aussi fait fortune dans le pétrole », espérant qu’ « on parlera peut-être un jour des trois G ! »
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