Média local avec zéro milliardaire dedans

Participez à l’avenir de Rue89 Bordeaux

Après une année 2023 déficitaire, Rue89 Bordeaux cherche à rebondir et vous invite à une réflexion commune. Répondez à ce questionnaire pour préparer le futur de votre média indépendant, qui pourrait prendre la forme d’une coopérative associant ses lectrices et lecteurs.

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Participez à l’avenir de Rue89 Bordeaux

Notre objectif 2000 abonnements pour les 10 ans de Rue89 Bordeaux a échoué. L’espoir de repartir avec une trésorerie confortable s’estompe, mais notre volonté demeure d’éviter de nouvelles pertes en 2024, qui mettraient en péril l’entreprise Pressbox, éditrice de Rue89 Bordeaux et propriété de ses journalistes.

Le bilan économique de 2023 nous pousse à envisager de nouvelles perspectives. Et l’équipe souhaite associer à cette réflexion ses lectrices et lecteurs.

En 2023, baisse des recettes et hausse des dépenses

Faisons un point tout d’abord sur l’année passée, marquée par un exercice déficitaire de 35000 euros. D’un côté, Rue89 Bordeaux, qui n’a bénéficié d’aucune subvention, a réalisé un chiffre d’affaires de 86441 euros, contre 99094 euros en 2022. Ceci est dû à une baisse des abonnements (-15%) et des ressources publicitaires (-20%).

De l’autre, la masse salariale est passée de 88731 euros à 101660 euros. Nous avons en effet salarié une journaliste en alternance, augmenté les salaires de nos trois permanents pour répondre à l’inflation, et carrément doublé le nombre de piges. Celles-ci ont représenté plus de 100 articles l’an dernier, soit un équivalent temps plein.

Notre production éditoriale s’est ainsi élevée à 733 articles en 2023 contre 610 en 2022, attirant 1 754 146 visites sur l’ensemble de 2023 au lieu de 1 250 424 l’année précédente (+40%).

Certes nous sommes loin des trafics de 2020 (3 459 054 visites), année record de la crise Covid où la recherche d’informations sur la pandémie était forte, également marquée par l’actualité des municipales. Comme d’autres sites d’information, Rue89 Bordeaux a souffert des changements d’algorithmes sur les réseaux sociaux, qui privilégient les contenus les plus clivants au détriment de ceux des éditeurs de presse.

Tous nos engagements vis-à-vis de l’emploi sont maintenus

Mais nous entendons toujours aller de l’avant : votre média s’est doté d’un nouveau site qui lui a permis notamment de relooker sa newsletter (bientôt sur vos écrans). Il reste déterminé à proposer des enquêtes au long cours comme du contenu en accès libre sur les sujets d’actualité locale présentant un intérêt général : précarité, luttes sociales, féministe, écologiste…

Pour ce faire, en plus du contenu assuré par nos permanents, nous maintiendrons le nombre de piges commandées pour garantir les revenus de nos pigistes. Si nous n’avons pu renouveler une alternance, nous accueillons toujours des stagiaires issus des écoles de journalisme, rémunérés selon le barème officiel indépendamment de la durée de leur stage (alors que la rétribution n’est obligatoire qu’à partir de deux mois et plus).

Le déficit de 35000 euros épuise nos réserves mais nous ne sommes pas dans le rouge. Nous n’avons aucun retard dans les versements des salaires, ni des cotisations. Nous n’avons aucun défaut de paiement, ni de dette, ni de découvert bancaire… Les fins de mois sont tout de même tendues et il serait difficile d’encaisser un nouveau déficit en 2024.

Votre avis sur nos options ?

Pour rebondir, Rue89 Bordeaux envisage plusieurs options. Parmi celles-ci, le lancement d’un nouveau financement participatif. « Encore un ! » pourrait-on dire – un premier avait été fait en 2016 –, mais c’est le lot d’un modèle économique indépendant et fragile dans un contexte d’inflation particulièrement difficile.

Une autre piste est sérieusement à l’étude : la transformation de notre SARL, détenue par ses trois journalistes, en société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Son principe : permettre à des personnes physiques ou morales, d’acquérir une ou plusieurs parts de l’entreprise, tout en garantissant à la fois les principes démocratiques des coopératives (une personne = une voix) et l’indépendance de la rédaction vis-à-vis des sociétaires.

L’objectif est double : collecter des fonds pour conforter l’assise financière du média, et envisager une nouvelle gouvernance faisant participer les salariés et pigistes, les lecteurs et autres partenaires éventuels à la vie de l’entreprise.

Pour lancer le débat sur ces options, nous vous proposons de répondre à ce questionnaire, qui doit aussi nous permettre de mieux connaître celles et ceux qui contribuent à notre économie… Cela prendra à peine deux minutes, mais peut nous être très utile. C’est une première étape, et selon l’intérêt que vous lui accorderez, elle sera suivie par une série de réunions publiques.

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#Rue89 Bordeaux

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