Média local avec zéro milliardaire dedans

La culture vit tout l’été en Gironde et dans la Métropole de Bordeaux

Cet été 2024 regorge de sorties culturelles ! Avec 56 festivals, 18 spectacles en tournées et 120 représentations « les Scènes d’été » et « l’Été métropolitain » offrent une programmation riche et variée dans toute la Gironde. Ces dispositifs départementaux et métropolitains entendent rendre la culture accessible à tout le monde, avec de nombreux rendez-vous gratuits.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

La culture vit tout l’été en Gironde et dans la Métropole de Bordeaux
Affiches de lancement des dispositifs métropolitains et départementaux

Si on arrivait à oublier un peu les législatives, l’été commencerait sous de bons auspices avec du soleil et une avalanche de propositions culturelles près de chez soi. Après la fête de la musique, voici qu’arrivent par exemple En plein arts, une soirée de spectacles d’arts de la rue, ce vendredi 28 juin au bois de Thouars (Talence). Ou encore dans la même veine, Côté jardin, festival au Parc Chavat de Podensac, les 28 et 29 juin.

La semaine suivante, les amateurs de musique classique ne rateront pas les Estivales de musique en Médoc ou Silva major, dans l’Entre-deux-Mers, ceux de musique du monde le Festival des Hauts-de-Garonne à Bassens, tandis que les fans de swing fileront aux 24h de Monségur.

Ces évènements sont pour la plupart labellisés « Scène d’été » ou « Été métropolitain », des dispositifs du Département de la Gironde et de Bordeaux Métropole, qui offrent un soutien financier aux organisateurs ou aux artistes. Présentation.

Scènes d’été, un champ de culture

Cette année, pour Scènes d’été, ce sont 56 festivals, 500 représentations (dont 75% gratuites) et 18 spectacles en tournée qui animeront toute la Gironde, pour le bonheur des 300 000 spectateurs attendus. Lancée en 2002, cette initiative départementale vise à dynamiser le territoire en rendant accessible la culture à tous, au plus proche des habitants, pendant la saison estivale. 

Spectacle « La vie devant nous » de la Compagnie Betty Blues (Hélène Da Costa DR/département)Photo : Hélène Da Costa

Pour tous les goûts

Les 18 spectacles en tournée ont été sélectionnés par le Département en lien avec les programmateurs. On peut y retrouver Shopping cart, un spectacle sur l’hyperconsommation, des bals afro latin organisés par la Kalangata, ou encore la représentation Puis-je vous servir ? de la compagnie Gang of Good mêlant danse, musique et gastronomie. Citons aussi l’hilarante Iliade, de la jeune compagnie bordelaise Bravache, qui se produira quatre fois, dont le 15 août à la Sauve-Majeure.

Cette année, le département accompagne aussi 56 festivals à travers son processus de labellisation. Arts visuels, théâtre, danse, BD, musique classique, rap, jazz, électro… il y en a encore une fois pour tous les goûts ! 

Au Celti’Teuillac, l’année dernière, près 15 000 personnes s’étaient réunies au son de musique celtique dans cette commune du Grand Cubzaguais. Le 5 et 6 juillet prochain, le festival de Teuillac fêtera sa quatorzième édition. Le week-end suivant, seulement à cinq kilomètres, Bourg-sur-Gironde accueille lui le Festival Induction organisé par la Compagnie Mata-Malam, qui entend « mettre en avant la multiculturalité de la francophonie dans le territoire rural ». 

« Plus les communes sont petites, plus les subventions sont importantes »

Parmi les programmateurs des Scènes d’été, on retrouve des mairies, des communautés de communes, plusieurs associations, un office du tourisme et un service de l’État, le Centre des Monuments Nationaux. Chacun bénéficie de subventions, d’une aide à la communication sur les évènements, mais aussi d’un appui logistique à travers le prêt du matériel par l’Iddac, l’agence culturelle du Département.

« Maintenir le dispositif des Scènes d’Été est une vraie volonté politique, dans le contexte d’une crise budgétaire complexe pour le Département », explique Carole Guère, sa vice-présidente chargée des dynamiques associatives, culturelles et sportives. 

Pour cette édition 2024, le budget des Scènes d’Été correspond à un montant de 672 935 euros, contre environ un million d’euros il y a 20 ans, se rappelle Patricia Paraisi, chargée du dispositif au conseil départemental. Des économies ont dû être faites, mais pas question pour le département de moins accompagner ses territoires ruraux. 

« Nous avons la volonté de sortir de la métropole en rendant attractif tout le territoire. Nos villages, ils vivent aussi ! », poursuit Carole Guère.

Le coup de pouce est parfois salutaire, par exemple pour Rues et Vous, à Rions : pour compenser le désengagement financier progressif de la communauté de communes Convergence Garonne, l’aide du Département est passée de 14000 à 24000€. Soit environ le quart du budget de ce festival d’arts de la rue, qui se déroule dans la jolie bastide de ce bourg près de Cadillac.

Au total, ce sont plus de 500 spectacles organisées dans toute la Gironde, le programme complet est à retrouver sur le site du département.

L’Été métropolitain met la ville en scène

Pour sa treizième édition, l’Été métropolitain propose cette année 32 spectacles pluridisciplinaires en plein air, pour 120 représentations dans plusieurs lieux atypiques de l’agglomération. L’an dernier, plus de 35 000 personnes avaient assisté à ces évènements, gratuits dans leur grande majorité.

Horizon, une création 2024 de la compagnie girondine 24.92 Photo : DR

Une programmation riche et variée

Plusieurs compagnies viendront présenter dans l’ensemble de l’agglomération de la danse, du théâtre, des arts de la rue, de la musique, de la magie, des marionnettes, du cirque ou encore des créations gourmandes. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges.

Plusieurs compagnies girondines en profiteront pour présenter leurs créations 2024. A travers un théâtre déambulatoire dans les parcs girondins, la compagnie 24.92 vous invite par exemple à gravir l’Everest aux côtés de Riton, à la recherche de son amie Marguerite…

La compagnie E.V.E.R, présente elle une histoire d’amour rocambolesque, Élö, entre cirque et chant lyrique. Le collectif bordelais Einstein on the Beach vous propose lui de découvrir sa virtuosité de courgette, un concert de plancha (oui, c’est bien ce que nous avons écrit) nommé Las gafas y la plancha.

Associer la culture et le tourisme

Pour Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, ce dispositif poursuit plusieurs objectifs :

« Celui de proposer une dynamique culturelle accessible à tout le monde : 95% des représentations sont gratuites, de mettre en avant nos compagnies locales : 2/3 de la programmation est néo aquitaine, et enfin de mieux faire découvrir l’agglomération bordelaise à travers la mise en valeur de nos pépites locales. »

Les spectacles sont en effet présentés dans des lieux non conventionnels : l’ancien observatoire de l’Université de Bordeaux à Floirac, des parcs, des squares, des aires de jeux, etc. Alors que la culture est régulièrement touchée par des réductions de financements, Bordeaux Métropole « s’enorgueillit de résister », estime Christine Bost.

Après la Covid-19, le budget de l’été métropolitain avait augmenté pour atteindre les 500 000€ dans l’objectif d’accompagner les acteurs de la culture alors durement touchés.

« Depuis, le budget est sensiblement le même, pour cette édition il est aux alentours des 450 000€ » explique Clotilde Pascaud, cheffe des projets et événements culturels de Bordeaux Métropole.

Pour retrouver la programmation de l’ensemble des représentations des 32 spectacles de l’Été métropolitain, il suffit de se rendre sur le site de l’Eté métropolitain.


#C'est l'été

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile