La préparation du budget 2025 a du retard à l’allumage, mais pas la mobilisation sociale. Mardi 1er octobre marquera une journée de grève et de manifestations en France. « C’est le match retour contre la réforme des retraites », promet Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, interrogée sur France Info.
En Gironde, un collectif regroupant syndicats et associations* appelle à la mobilisation à Bordeaux. Initié au printemps, à l’aune des législatives pour faire face à la menace de l’extrême droite et soutenir le Nouveau Front populaire, le collectif poursuit son front commun, cette fois contre le budget et « l’austérité comme projet de société ».
Pour une autre réforme fiscale
« La présentation du budget à l’Assemblée est décalée, mais le 1er octobre marque le discours de politique générale de Michel Barnier », souligne Stéphane Obé, secrétaire départemental de l’Union CGT de la Gironde :
« Nous ne voulons pas attendre, mais influer. Nous continuons à demander l’abrogation de la réforme des retraites. Les deux années de plus pour faire des économies, c’est un trait de plume sur un budget de 300 milliards […] Le Medef se dit prêt à mettre la main à la poche, mais de manière temporaire. Nous, nous voulons que ça soit pérenne. »
Alors que 2023 a été une année record de dividendes pour les multinationales françaises, syndicats et associations promeuvent une augmentation des recettes par, entre autres, le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF), la création d’un ISF climatique (en fonction de l’empreinte carbone des actifs financiers), la taxation des dividendes, le renforcement des moyens de lutte contre l’évasion et la fraude fiscale (80 à 100 milliards par an selon Attac).
Impacts sur les services publics
Le collectif rappelle aussi l’impact des coupes budgétaires pour les services publics. « On se sert de la baisse démographique pour supprimer des postes d’enseignants ou supprimer des écoles », illustre Laurence Laborde, co-secrétaire départementale de la FSU :
« Le budget, jusqu’à présent, n’était pas suffisant. Dans le premier degré en Gironde, plus de 22 500 journées de classes ont été perdues en 2023, fautes de remplaçants. Pour cette rentrée, il y a 125 enseignants contractuels. 65% des collèges commencent, eux, avec des équipes pédagogiques incomplètes. »
Mardi 1er octobre, le cortège partira à 11h30 de la place de la Bourse. Il remontera le cours d’Albret en direction de la place Gambetta puis du cours Clemenceau, pour bifurquer allées de Tourny, puis rue Esprit des Lois, et finira place de la Bourse.
*Syndicats et associations du collectif girondin : CGT, FSU, Solidaires, Fidl, Union étudiante Bordeaux, LDH, AG féministe, Attac33, SOS Racisme, Planning Familial, Resf, Greenpeace, Stop LGV
Chargement des commentaires…