Deux semaines après la mobilisation des forces de gauche qui avait rassemblé des milliers de personnes dans les rues de Bordeaux, les mots d’ordre restent inchangés : dénoncer le « coup de force » du chef de l’État et demander sa destitution.
En revanche, l’affluence au sein du cortège bordelais était beaucoup plus faible. 1000 personnes selon les organisateurs, 450 selon les services de la préfecture. Débutée à 11h à la Victoire, la manifestation a pris fin place de la Bourse.
« Coup d’État silencieux »
L’appel national a été lancé par les organisations de jeunesse, et rejoint par des composantes du Nouveau Front populaire. « C’est important que cette manifestation soit à l’initiative de nos organisations, car la jeunesse s’est mobilisée massivement dans les urnes aux dernières élections », souligne Yanis Jaillet, secrétaire générale de l’Union étudiante Bordeaux :
« L’élection a été volée. Aujourd’hui, Emmanuel Macron envoie un message réactionnaire face à des millions de personnes qui ont voté pour la justice sociale. Le message, désormais, est de ne rien lâcher face à ce qui est un déni de démocratie. »
Dans le cortège, des tracts pour signer une pétition initiée par La France insoumise circulent, en écho à la procédure de destitution contre Emmanuel Macron, engagé par le mouvement à la fin de l’été.
« Nous sommes face à coup d’État silencieux, poursuivi par la nomination de Michel Barnier », justifie Loïc Prud’homme, député (France insoumise/NFP) de la troisième circonscription de Gironde :
« Il y a un refus de reconnaître le résultat des urnes pour continuer à appliquer les mêmes politiques. Tout le monde est très en colère. Le risque, c’est la résignation. Mais dans les circonscriptions, nous continuons à rester mobilisés. Nous organisons des parlements du Nouveau Front populaire, pour maintenir l’élan de juillet dernier. »
Faire perdurer l’union
Le maintien d’une dynamique au niveau local, mais aussi parlementaire. « On parle peu du fond, mais je le vois à l’Assemblée, les quatre partis travaillent ensemble », relate Florence Guéry, suppléante de Nicolas Thierry, député écologiste de la deuxième circonscription :
« L’union est forcément fragile mais on se retrouve sur les fondamentaux. Beaucoup de personnes sont désemparées. La gauche ne s’était pas mobilisée de la sorte depuis 1981 et on se retrouve avec un Premier ministre d’un parti arrivé quatrième aux élections, qui n’a même pas fait le front républicain. L’écologie a disparu des débats. C’est nécessaire de rester groupés et de proposer des temps d’échanges. »
À Bordeaux, la prochaine mobilisation annoncée est le 1er octobre. La CGT, la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse appellent à une journée de grève alors que le « futur nouveau gouvernement ne répondra en rien aux urgences sociales écologiques« .
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