L’Association Eysino-Haillanaise de Défense Contre les Nuisances de l’Aéroport (AEHDCNA) organise une manifestation ce samedi 28 septembre à 10h30, au rond-point de l’Aéroport de Bordeaux Mérignac. Celle-ci veut rappeler son opposition à la fermeture de la piste sécante de l’aéroport de Bordeaux Mérignac, et demander un trafic aérien responsable qui respecte enfin la santé et l’environnement.
L’association fustige la fermeture – encore au stade des études – de cette piste sécante dans l’axe Pessac / Martignas, qui provoquerait le transfert de tout le trafic aérien sur la piste dans l’axe Eysines/Le Haillan/Saint-Jean-d’Illac avec des impacts sur Bruges et Blanquefort, et d’autres communes environnantes.
« Le trafic aérien au-dessus de ces communes augmenterait immédiatement de 15%, par rapport à 2023, passant à 60 000 vols par an, par le simple report des vols sur une seule piste. Puis il augmentait de 40% avec le retour au nombre de vols de 2019, passant à 84 000 vols, pour arriver à terme à une augmentation de 100% passant à 122 000 vols avec la construction d’une deuxième piste parallèle », précise l’association dans son appel à manifester.
Avis de la CCI
Soutenus par des élus – Christine Bost, maire d’Eysines et présidente de Bordeaux Métropole et Andréa Kiss, maire du Haillan sont annoncées –, les représentants de l’association remettront officiellement, durant la manifestation, leur revendication au directeur de l’Aéroport. Ils adressent une copie au Préfet de la Gironde, Etienne Guyot et au ministre des Transports fraîchement nommé, François Durovray.
Dernièrement, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bordeaux, actionnaire majoritaire de l’infrastructure, a validé le maintien de la piste sécante. Un avis qui s’aligne sur celui rendu par l’Inspection générale de l’environnement (IGEDD), comme l’a révélé Sud Ouest.
L’État, commanditaire de l’étude de l’IGEDD, a jusqu’en 2026 pour trancher le dossier. D’autres études seront prochainement menées, raison pour laquelle les opposants veulent maintenir la pression.
« Incohérences »
La possibilité du maintien de la piste sécante désole au contraire les communes de Martignas et Pessac, situées sous le couloir aérien. Dans un communiqué, Franck Raynal, le maire de Pessac, a dénoncé « les incohérences » du rapport de l’IGEDD :
« Ce document « partiel et incomplet » minimise l’opposition de la population, en même temps que la réalité des nuisances sonores, alors même que le scenario de fermeture de la piste secondaire supprimerait la gêne pour 49300 habitants et ne l’augmente que pour 2200 personnes. »
Le conseil municipal pessacais « a réaffirmé son souhait de la voir abandonnée en votant une mention qui insiste, entre autres, sur la contradiction entre la décision d’établir une Zone à Faibles Émissions (destinée à protéger la santé des populations), et de maintenir dans la même zone une piste secondaire dont l’aire de nuisance recouvre largement le périmètre de la ZFE. »
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