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Mis en examen pour « détournement de fonds publics », Alain Rousset conteste

Soupçonné d’avoir utilisé les moyens du Conseil régional pour sa réélection en 2015, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine a été mis en examen par les juges d’instruction du tribunal judiciaire de Nanterre.

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Mis en examen pour « détournement de fonds publics », Alain Rousset conteste
Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine.

Alain Rousset a été entendu au début de l’été dans le cadre d’une information judiciaire ouverte suite à la plainte d’un ancien collaborateur, David Angevin. L’élu socialiste n’a pas été placé sous contrôle judiciaire, « à rebours des réquisitions du parquet », selon Sud Ouest, qui a révélé l’information vendredi.

« Droit de militer »

Le président de la Région est visé par une enquête pour « détournement de fonds publics » et « concussion » – perception illicite d’argent par un fonctionnaire –, en raison d’une rémunération d’un directeur général des services supérieure au maximum autorisé dans la fonction publique territoriale. Il a réagi dans un communiqué :

« J’ai pu contester avec la plus grande fermeté les faits qui me sont notamment reprochés par un ancien membre du Conseil régional qui avait été licencié pour insuffisance professionnelle. Je démontrerai que mes collaborateurs ont largement rempli leurs missions au service de la Région, au-delà même de leurs engagements, dans le respect des règles qui incombent à tous les agents publics. Prétendre l’inverse serait dénier à celles et ceux qui réalisent pleinement leur travail le droit de s’engager, de s’investir, et de militer. »

Des mails échangés pendant la campagne, et transmis à la justice par David Angevin, montreraient en effet que des membres du cabinet, mais aussi du personnel administratif, auraient réalisé des missions davantage liées à la campagne électorale (éléments de langage, notes, organisation de réunions…) sur leur temps de travail à la Région.

Sous protection

Des salariés du conseil régional avaient été placés en garde à vue en 2022 dans le cadre de cette enquête. En mai dernier, la collectivité a accordé la protection fonctionnelle à son président, et donc le paiement de ses frais de justice.

« Je ne doute pas que les investigations démontreront ma bonne foi, étant rappelé qu’aucun enrichissement personnel ne m’est reproché », a ajouté Alain Rousset.

Il précise qu’il ne fera « aucun commentaire » supplémentaire et réserverait ses explications à la justice.


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