Trois exposants du Salon Reptil’Expo, qui s’est tenu les 12 et 13 octobre 2024 au Pavillon du Pin Galant à Mérignac, vont faire l’objet de poursuites judiciaires pour non-respect des obligations de traçabilité d’animaux protégés par la réglementation nationale ou la convention de Washington sur le commerce international des espèces. Trois autres seront visés par des procédures administratives pour des « infractions mineures », indique la préfecture de la Gironde dans un communiqué.
23 inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité (OFB), placés sous l’autorité du préfet de la Gironde et du parquet de Bordeaux, ont en effet saisi 90 amphibiens (grenouilles, salamandres..), un boa, un papillon et deux carabes (insectes prédateurs de nuisibles de jardin) lors de ce salon qui réunissait une cinquantaine d’exposants.
La préfecture précise que la « traçabilité est indispensable pour s’assurer qu’ils n’ont pas été prélevés dans la nature » tout en soulignant que « ces infractions pénales sont des délits, passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende ».
« Ne pas nuire à la conservation de la biodiversité »
Ce contrôle est justifié par la volonté de « garantir que le commerce international d’animaux vivants ou morts (papillons, scarabées…), ainsi que leurs produits dérivés (sacs en cuir, ivoire, statuettes…), ne nuise pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages ».
Organisé notamment par l’Association Terrariophile du Sud-Ouest (ATSO 33), la boutique Neorium Shop, la marque Gigan Terra, ainsi que le fabricant d’équipements pour animaux Zoo Med, le Salon Reptil’Expo se présente comme « la plus grande exposition et bourse terrariophile du Sud-Ouest de la France ». Il rassemble chaque année des éleveurs, associations, parcs animaliers, grandes enseignes et organismes de formation…
Contactés par Rue89 Bordeaux, les organisateurs de l’évènement n’ont pas répondu à nos sollicitations.
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