SNCF Réseau « se félicite » de cette nouvelle étape. Vendredi dernier, le préfet Etienne Guyot a signé l’autorisation environnementale permettant d’engager les travaux des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB). Cette signature vient confirmer « l’avis favorable du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaire et technologiques (CODERST) ».
« Cette décision constitue la dernière étape du processus d’autorisation environnementale lancé fin janvier 2023. Elle va permettre à SNCF Réseau, maître d’ouvrage, de démarrer les travaux relatifs à la liaison ferroviaire Bordeaux-Toulouse dans le cadre du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) », est-il détaillé dans un communiqué de la préfecture.
Sécurité et transports du quotidien
Les communes concernées sont au nombre de quatre : Bègles, Villenave d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans. Les travaux, pour une portion d’environ 12 km, se dérouleront en partie la nuit, dans l’objectif de limiter autant que possible les interruptions de circulation des trains et ainsi impacter au minimum les usagers. Au programme : création d’une troisième voie, suppression de six passages à niveau pour la sécurité et rétablissement des aménagements routiers nécessaires.
« Ces travaux permettront de renforcer l’attractivité des gares situées dans le périmètre avec le réaménagements de la gare de Bègles et des haltes TER comme des abords », peut-on lire dans le même communiqué.
Des places de stationnement et des dépose-minutes devraient y voir le jour, ainsi qu’une convergence des itinéraires bus, piétons et vélos vers ces haltes.
Une projet écocidaire
Si le préfet assure que cette autorisation « apporte les garanties en matière environnementale », du côté du collectif LGV Non Merci on dénonce dans un communiqué faisant suite à la mobilisation du 13 octobre « le coût social, financier et écologique aberrant d’un projet qui a reçu plus de 90% d’avis défavorables lors de l’enquête publique« .
« Cela va fragmenter des paysages, fracturer des écosystèmes, menacer plus de 200 espèces protégées… On parle ici de 8 zones Natura 2000 qui doivent être traversées par 327 kilomètres de lignes et la construction de 454 ouvrages d’art », expliquait Léonie, membre de la coordination LGV non merci interrogé par Rue89 Bordeaux lors du week-end de mobilisation à Lerm-et-Musset.
À Cadaujac, lors du défilé de « La grande Vadrouille » en avril dernier, le collectif pointait déjà du doigt un projet « projet écocidaire et coûteux ».
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