Qui dit mars, dit Carnaval ! Et à Bordeaux, le carnaval des 2 Rives, toujours porté par la Rock School Barbey et le Rocher de Palmer, célèbre l’Amazonie pour sa 29e édition qui se tient le dimanche 9 mars (thème qui a inspiré l’artiste brésilienne travaillant à Bordeaux, Duda Moraes, pour illustrer l’affiche). La parade débutera au ponton Yves-Parlier dès 14h rive droite et le cortège suivra le pont de pierre et le cours Victor-Hugo pour arriver place Pey-Berland pour le grand final.
Au centre d’architecture arc en rêve, le mois de mars vous invite à explorer Nouvelles saisons – autoportraits d’un territoire. Cette nouvelle exposition, inaugurée le 20 février et visible jusqu’au 28 décembre, « rassemble des récits, des explorations et des documents qui proposent une lecture d’ensemble du territoire girondin marqué par de profondes transformations sociétales et environnementales ». Plus de 50 contributions offre un espace de débat sur le futur du département.
Du 2 au 30 mars : Moi(s) femme au théâtre Le Levain
Durant le mois de mars, le théâtre Le Levain à Bègles célèbre la créativité et les luttes féminines à travers une programmation produite uniquement par des femmes. L’ouverture se fera le 2 mars à 17h avec la pièce de théâtre La colère de Banshee, adaptée de l’album jeunesse de Jean-François Chabas et David Sala par Marie-Laure Piroth. Un spectacle sur le droit des enfants, à voir dès 4 ans.
Théâtre, lectures, performances et concerts… le théâtre accueillera notamment une scène ouverte dédiée aux artistes femmes amateures ou professionnelles, le 7 mars de 20h à 22h. Le 8 mars dès 19h30 aura lieu une soirée pour dénoncer les féminicides. En première partie une lecture d’extraits de la pièce de théâtre Sur toi se lamente le tigre, par les participants à l’atelier de théâtre animé par Faïza Kaddour. Suivra Folie Douce, une mise en scène d’Abdulrahman Khallouf d’un texte de son frère Najdat, dans laquelle Elise Monniaux interprétera le combat d’une femme pour la garde de ses enfants [Folie Douce : spectacle annulé].
D’autres temps forts sont à retenir, tel que Chemise(s) d’homme de Valérie Duchaillut avec la participation de la plasticienne Anne-Laure Boyer. Dans Z à mourir, un solo du clown Margo interroge l’aide à mourir tandis que Nathalie Collin, dans son stand-up, aborde la conciliation travail et vie personnelle. Clôture de l’événement prévue le 30 mars à 17h avec 100 % 2ème sexe, un spectacle de lecture et musique de la compagnie Bois et Charbon.
📍 Théâtre le Levain
🗓️ Du 2 au 30 mars
🔎 Plus d’informations
11 mars : The Child au Carré-Colonnes
C’est parmi les points forts de la Scène nationale Carré-Colonnes que d’ouvrir son plateau à des artistes de pays en situations politiques difficiles (Iran, Syrie, Liban, Palestine…). Après Noir Art Group et son spectacle Between the Lines, au Festival des Arts de Bordeaux en 2023, c’est une nouvelle compagnie iranienne qui est à découvrir ce mois de mars sur le plateau de Saint-Médard-en-Jalles : le Shieveh Theatre.
La compagnie d’Afsaneh Mahian vient présenter le très subtil The Child (en farsi surtitré en français). La metteuse en scène iranienne et fondatrice de la compagnie offre dans sa dernière création une intrigue drapée d’un documentaire sur la question des migrations humaines. Trois femmes sont arrêtées par la police alors qu’elles tentent de rentrer en Europe.
Une femme yazidie d’Irak a fui l’État islamique. Une autre afghane a réussi à échapper à son mari violent. La troisième est libyenne ayant mené une vie entre pauvreté et agressions sexuelles. Elles sont accompagnées d’un nouveau-né. Mais aucune des trois n’avoue être sa mère, de sorte que, si elles sont refoulées, l’enfant pourrait rester en Europe. Tous les aspects tortueux et douloureux de l’exil se jouent ici sur une simple frontière, face à un simple agent seulement armé d’impatience et de zèle.
Le samedi 8 mars, une rencontre « Être femme et artiste en Iran » est organisée à la Médiathèque Léopold Sédar Senghor avec Banafsheh Farisabadi, poétesse et traductrice iranienne, et la compagnie Shieveh Theatre.
📍CDCN Carré Colonnes
🗓️ 11 mars
🔎 Plus d’informations
Du 11 au 16 mars : WOW festival à la Halle des Douves
Ancré dans le quartier Saint-Michel à Bordeaux, le WOW festival est une célébration artistique de la journée de lutte pour les droits des femmes du 8 mars, et présente des performances pluridisciplinaires entre militantisme et sensibilisation au vécu des femmes et des minorités genre.
Sur 6 jours, et grâces à 40 bénévoles et de nombreux partenariats associatifs, WOW festival propose des stages ou ateliers, des rencontres, des concerts et des spectacles vivants. Pour l’édition 2025, entre autres, vous pourrez retrouver le 15 mars l’auteure marseillaise de BD Lisa Mandel pour sa dernière publication Par ailleurs, et écouterez l’univers « Pop urbaine » d’Amaurie. En clôture, le 15 mars, un drag show est proposé par Familips avec King Angelo.
📍Halle des Douves
🗓️ du 11 au 16 mars
🔎 Plus d’informations
13 mars : Brad Mehldau à l’Auditorium
Brad Mehldau est un pianiste et compositeur de jazz américain, né en 1970. Reconnu pour son style unique, mélange de jazz, de musique classique et d’influences pop-rock, il s’est fait connaître dans les années 1990 avec le Brad Mehldau Trio, explorant des standards de jazz mais aussi des reprises audacieuses de Radiohead, The Beatles ou Nick Drake.
A l’Auditorium de Bordeaux, Brad Mehldau célèbre le compositeur Gabriel Fauré avec son album Après Fauré sorti en 2024, année marquant le centenaire de la disparition de l’auteur des « Nocturnes pour piano ». Le pianiste américain, dans son jeu marqué par une indépendance exceptionnelle des mains, en reprend quelques unes dans une approche à la fois lyrique et sophistiquée.
📍Auditorium de Bordeaux
🗓️ 13 mars
🔎 Plus d’informations
18 au 22 mars : Festival des Cartes blanches au TnBA
« Le théâtre donne carte blanche à l’école ! » et ça donne un festival de théâtre gratuit. Du 18 au 22 mars, le Théâtre national Bordeaux Aquitaine accueille des propositions artistiques personnelles ou collectives de ses étudiant·es de la promotion 6. Cinq créations seront visibles durant cinq jours sur les scènes de Jean-Vauthier et du Studio de création.
📍Théâtre national Bordeaux Aquitaine
🗓️ 13 mars
🔎 Plus d’informations
Du 20 mars au 25 mai : Par où filtre et s’enfuit de Sarah Trouche au Frac
Pour ce projet d’exposition conçu pour l’espace du Grand Verre, Sarah Trouche a choisi de faire dialoguer environnement urbain et paysage. L’artiste bordelaise le fait avec une exposition entièrement éco-conçue, en créant une série d’œuvres réalisée à partir de rebuts : matières textiles, cheveux, cordages, céramiques, verre cassé…
Citant Agnès Varda et Charles Beaudelaire, Sarah Trouche se place dans la figure du chiffonnier du XIXe siècle arpentant les rues de Paris la nuit en quête de chiffons usés et abandonnés. Envisagée comme une expérience immersive, son exposition Par où filtre et s’enfuit se présente comme un ensemble de questions environnementales et de témoignages sur la réalité des paysages.
Née en 1983 à Bordeaux, Sarah Trouche est reconnue pour son travail multidisciplinaire, intégrant performance, photographie, vidéo et sculpture. Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2007, elle signe une production souvent engagée socialement et politiquement. En 2019, elle est nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Directrice artistique de la compagnie Winter story in the wild jungle, elle partage son temps entre Paris et Saint-Laurent-Médoc. Elle est a fondé le festival Perform qui a présenté sa 6e édition en 2024 à Cussac-Fort-Médoc.
📍Frac Meca
🗓️ 20 mars au 25 mai (vernissage le 4 avril)
🔎 Plus d’informations
21 mars : Un Boléro avec François Chaignaud à La Manufacture
Presque cent ans après sa création par Maurice Ravel, Dominique Brun signe Un Boléro pour et avec François Chaignaud.
La chorégraphie, créée en septembre 2020 à la Philharmonie de Paris, ne se contente pas de revenir sur les origines de cette danse espagnole du XVIIIe siècle. Elle y ajoute des touches japonaises pour parfaire la délicatesse des mouvements, soutenus par un concerto pour piano à deux mains avec Sandrine Legrand et Jérôme Granjon. Une poésie intense d’une quarantaine de minutes à ne pas rater à La Manufacture CDCN de Bordeaux.
📍La Manufacture CDCN
🗓️ 21 mars (deux représentations à 18h et 20h)
🔎 Plus d’informations
27 au 29 mars : Dogs de Michel Schweizer à La Manufacture
Dogs [Nouvelles du parc humain] est une création 2025 de Michel Schweizer, dont la première se joue à La Manufacture CDCN à Bordeaux. Le Bordelais poursuit son travail avec la jeunesse tout en bougeant les lignes et en grignotant la distance qui sépare la scène des spectateurs. Dans cette « transposition ludique et néanmoins critique du grand jeu social », le public agit, avec Michel Schweizer en maître de cérémonie, pour extraire le point de vue de ces jeunes sur leur situation dans ce monde.
Michel Schweizer, et sa compagnie La Coma fondée en 1995, nourrit une nouvelle fois son approche singulière de la scène, où se mêlent performance et danse, mais aussi témoignages et situations autour d’une réflexion sociologique et psychologique. Dogs s’annonce dans la veine de Cartel (2013) où la parole éclate de toute vitalité, où l’auteur démontre sa capacité à interroger les conventions scéniques et à explorer les interactions humaines, dans des expériences immersives et réflexives.
📍La Manufacture CDCN
🗓️ 27 au 29 mars
🔎 Plus d’informations
30 mars : The Canyons au Château Palettes
The Canyons (2013), réalisé par Paul Schrader et écrit par Bret Easton Ellis, est un thriller pervers et érotique qui explore la vacuité et la décadence de la jeunesse hollywoodienne contemporaine. Bien qu’il ne soit pas un chef-d’œuvre, il est à voir pour au moins deux points notables : voir Lindsay Lohan dans un rôle à contre-emploi d’abord, et pour le lieu de la projection programmée par l’association Monoquini : le sympathique Château Palettes.
Le film suit Christian (James Deen, connu pour être un acteur porno), un jeune producteur manipulateur et sadique, et sa petite amie Tara (Lindsay Lohan), qui entretiennent une relation toxique dans un Los Angeles superficiel, où sexe, pouvoir et mensonges s’entremêlent. Le réalisateur adopte une mise en scène froide et clinique, à mettre en parallèle avec le vide existentiel d’Hollywood. L’atmosphère glauque et oppressante est à la hauteur de l’univers Bret Easton Ellis, mais ne suffit pas hélas à rendre le film inoubliable.
📍Château Palettes
🗓️ 30 mars
🔎 Plus d’informations
Chargement des commentaires…