« Les Girondins sont-ils encore supportables ? » C’est avec cette question à sens multiples que commence la 4e édition du Festival Imprimé, organisé par la Revue Far Ouest.
Évidemment, il sera surtout question de football et de la dégringolade économique et sportive du club. Mais le débat avec Mathias Edwards (So Foot), Karla Fradet (créatrice de Pitch Side, un podcast consacré au foot féminin), Vincent Romain (Sud Ouest), et Charles Merle (association des Socios), abordera toutes ses implications pour la vie locale – reprise des Girondins, place de l’équipe féminine, rôle des supporters, avenir du grand stade… il se tiendra à la Caserne B (l’ex-caserne des pompiers de la Benauge), en partenariat avec Rue89 Bordeaux et le Club de la presse de Bordeaux.
Une journée au Rocher
Le lendemain, c’est à l’Utopia que sera projeté « Personne n’y comprend rien », l’enquête de Mediapart sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le film sera suivi d’une rencontre avec Valentine Oberti et Lénaïg Bredoux, journalistes et codirectrices éditoriales du site d’information, l’association Anticor 33 et Maître Laura Rousseau. Mais c’est hélas complet.
Samedi, le Rocher de Palmer accueille comme l’année dernière une journée de débats (entrée gratuite sur inscription), avec quatre sujets au menu. Avec Valentine Oberti, Lina Rhrissi (StreetPress) et Olivier Jourdan-Roulot (Blast), il sera d’abord question des pressions sur les journalistes, à l’image de la procédure judiciaire contre Ariane Lavrilleux, des intimidations, menaces de mort ou sabotages visant des professionnels travaillant sur l’extrême droite ou l’agro-industrie.
« L’éco-terrorisme n’existe pas », affirme la table-ronde suivante, alors que le traitement médiatique de nombreuses luttes (A69, Bassines…) se retrouve parfois limité aux actions des « anti », et souvent biaisé par les images de tensions avec les forces de l’ordre. « Comment sortir l’écologie des pages faits divers ? », s’interrogeront donc les intervenants, Julien Le Guet (Bassines non merci), Lauren Boudard (Climax) et Antoine Chao (journaliste indépendant).
Racisme et VSS dans la presse
Le racisme véhiculé dans les médias par la place grandissante qu’y occupent les opinions d’extrême droite, mythe du « grand remplacement » en tête, sera l’objet de la conférence suivante, avec Ulysse Rabaté (Chargé de cours à l’Université Paris 8 et fondateur de l’association Quidam pour l’éducation populaire), Danièle Obono (députée France insoumise de Paris) et Iris Ouedraogo (Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s).
La dernière table ronde du festival s’intéressera à l’évolution du traitement journalistique des violences sexuelles, qui a bien changé depuis l’affaire DSK aux accusations visant Gérard Depardieu, notamment grâce à des Gender Editor présent·es dans certaines rédactions, et à l’évolution de l’opinion. Avec Anne-Cécile Genre et Marine Pradel (Shame on You), Lenaïg Bredoux (Mediapart) et Geneviève Sellier (autrice).
Sur place, parallèlement aux tables-rondes, un village de stands mettra en lumière les partenaires (structures, médias, associations) qui partagent les valeurs du festival. Il y aura notamment de quoi se restaurer.
Si vous ne pouvez pas vous déplacer, tous les débats seront diffusés en direct et commentés sur les chaînes Twitch et Youtube. L’écrivain-réalisateur David Dufresne et son équipe vont commenter et diffuser sur Au Poste ! en direct toutes les tables rondes.
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