« Entre Sciences Po et L’université Bordeaux-Montaigne on discute et on s’organise ensemble. » Deux jours après le début du blocage et de l’occupation de Sciences Po Bordeaux, les deux campus travaillent main dans la main pour étendre le mouvement. Les étudiants dénoncent les coupes budgétaires « qui compromettent l’égalité des chances dans l’accès à l’enseignement supérieur ».
L’université, dans un communiqué, a annoncé qu’avec le nouveau budget accordé aux universités dans la loi de finances 2025, elle devra assumer un manque à gagner de 3,2 millions d’euros, soit près de 3 % de son budget total.
Dès 4h du matin ce jeudi 20 février, des étudiants ont barricadé les entrées du campus de l’université de Bordeaux-Montaigne, vers 10h30, ils étaient une cinquantaine sur place. À 13h, une assemblée générale a réuni 200 personnes.
« Il y a de nouvelles personnes, ça fait plaisir car on veut que ça s’étende aux autres campus », affirme une représentante du mouvement.
« Ce matin, j’ai tracté pour la première fois »
Un étudiant en première année de licence en sciences et techniques partage cet avis :
« Les revendications, ce n’est pas une question de fac ou de campus. Je ne me suis jamais mobilisé avant. Aux assemblées, les discussions sur le budget de l’université m’ont convaincue, c’est pour ça que je suis là. »
D’autres étudiants se mobilisent également pour la première fois.
« Ce matin, j’ai tracté pour la première fois. Je ne me sentais pas prête à bloquer. Pendant l’assemblée de mardi, j’étais d’accord avec les idées abordées et j’ai commencé à m’engager », confie une étudiante de 20 ans en master de géographie.
Alors que les blocages de l’université Bordeaux-Montaigne et de Sciences Po Bordeaux continueront au moins une journée de plus, ce vendredi, les étudiants visent désormais le campus de sciences et techniques de l’université de Bordeaux, et prévoient une manifestation le jeudi 27 février.
Des étudiants contre les blocages
D’autres étudiants dénoncent en revanche l’impact du mouvement sur leur formation.
« On est d’accord avec les causes mais contre le blocage, car ça nous impacte dans nos diplômes. Certains ont des concours à passer », souligne un étudiant de 21 ans en licence de géographie parcours concours et enseignement.
Même son de cloche pour une étudiante de 19 ans en première année de licence d’anglais :
« Je ne viens pas par conviction politique, juste pour informer ma promo. Ils ne sont pas intéressés par la politique et veulent juste assister à leurs cours. »
Dans la matinée, ils avaient reçu un mail leur annonçant la fermeture de l’université et l’annulation des cours.
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