« L’État de droit est un élément fondamental de la démocratie » rappelle Erwan Nzimenya, président de SOS Racisme Gironde. Ce samedi 12 avril, son organisation, comme une trentaine de collectifs, de syndicats et d’associations, s’est jointe à l’appel national pour dénoncer les « attaques violentes et inquiétantes contre l’État de droit » :
« Nous sommes ici pour condamner le Rassemblement national, et à sa tête Marine Le Pen, qui contestent leur condamnation pour détournement de fonds publics à 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire et 4 ans de prison dont deux ferme. Nous avons entendu des propos contre la démocratie venant de ce partie et de ses soutiens de l’extrême-droite, mais aussi des camps qui se disent républicains. »
En haut des allées Tourny, au niveau de la place de la Comédie, 400 personnes sont présentes à 11h pour entamer une manifestation qui prendra les quais jusqu’à la plaine des sports à Saint-Michel. Banderoles, pancartes et drapeaux sont brandis sous une fine pluie où l’on reconnait des militants de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) de Bordeaux, Fédération syndicale unitaire (FSU) Gironde, Attac 33, La Cimade 33, Greenpeace Bordeaux, Solidaires 33…
« On est plus chauds que les fachos ! »
Clément Piquet de la LDH se félicite de « la réponse unitaire » des organisations. « Le fait qu’autant d’associations et de collectifs se réunissent aussi vite me laisse beaucoup d’espoir pour la suite » ajoute-t-il pour commenter une mobilisation légèrement inférieure à leurs attentes, initialement tablées sur un millier de personnes. Ce n’est pas un fléchissement de l’opinion publique soutient de son côté Catherine Dudes de la FSU 33 :
« Les citoyens ne sont pas dupes et mesurent l’importance de l’Etat de droite, poursuit-elle. L’opinion se pose des questions et observe la situation. Le Rassemblement national y a quand même laissé des plumes et cette opinion condamne aujourd’hui leurs agissements. »
Outre cette mobilisation, des « initiatives » sont annoncées et développées par Laurence Laborde de la FSU 33. Au micro et à l’adresse des manifestantes et manifestants, elle ajoute :
« Nous avons lancé une série de formations sur l’extrême-droite, sur l’ensemble du département, en commençant par les territoires où elle est fortement implantée. Nous mettons à disposition des équipes locales. Ces formations sont l’occasion de rencontres entre équipes militantes de terrain pour s’organiser localement. »
« Et refomer un milieu associatif qui s’est tari » complète Erwan Nzimenya, « et construire quelque chose dans la durée », conclut Clément Piquet, avant que le cortège ne s’élance au cri de : « On est plus chauds que les fachos ! »
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