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A Bordeaux, une annonce sur quatre dépasse les plafonds de loyers légaux

Dans son baromètre sur l’encadrement des loyers publié ce jeudi, la Fondation pour le logement des défavorisés relève que ce dispositif n’est pas respecté dans de nombreuses villes. Bordeaux fait plutôt partie des « bons élèves », avec 25% d’annonces non conformes, contre 37% en 2022.

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A Bordeaux, une annonce sur quatre dépasse les plafonds de loyers légaux
Sur le cours du Québec à Ginko

Dans l’ensemble des villes analysées, sur près de 70 qui ont adopté cet encadrement, « 32 % des annonces dépassent les plafonds de loyers, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2024 », déplore l’ex Fondation Abbé Pierre.

« Ce dispositif plébiscité par les locataires, appliqué désormais dans près de 70 communes, est respecté de manière très inégale par les bailleurs selon les territoires. »

Son analyse de 20 000 annonces publiées entre août 2024 et août 2025 recense par exemple seulement 12 % de loyers proposés au-dessus des plafonds légaux à Montpellier, 24% à Lyon et 25% à Bordeaux.

Cette part grimpe à 38% dans la communauté de communes du Pays Basque et 45% à Grenoble, qui viennent d’entrer dans le dispositif, et surtout à 59% à Plaine-Commune, l’agglomération regroupant notamment Saint-Ouen et Saint-Denis, en région parisienne.

154€ de dépassement de loyer mensuel moyen

Le dépassement moyen des loyers est de 154€ par mois à Bordeaux, contre 210€ en 2023, et un excédent moyen de 192€ à l’échelle nationale. Ces dépassements atteignent 237€ à Paris, 203€ à Plaine Commune et 183€ dans la communauté de communes du Pays Basque.

La Fondation pour le logement des défavorisés précise qu’un logement « peut dépasser les plafonds de loyers prévus par la loi sans être illégal pour autant » :

« Il est en effet autorisé de pratiquer un “complément de loyer”, si le logement possède des atouts particuliers, en le justifiant et en le faisant apparaitre de manière explicite dans le contrat de bail. »

Mais cette pratique du complément de loyer est très utilisée pour contourner l’encadrement des loyers lors de la mise en place de celui-ci, s’étaient émus des locataires à Bordeaux.

« L’heure est désormais au renforcement du contrôle du respect de cette loi utile mais trop longtemps négligée par l’Etat, et surtout à sa pérennisation, alors que ce dispositif expérimental est censé prendre fin en novembre 2026, si aucune loi n’est votée d’ici-là », souligne la Fondation pour le logement des défavorisés, qui vient de lancer une pétition en ce sens.


#encadrement des loyers

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