Il faut désormais 4 minutes pour rallier Talence depuis la gare Saint-Jean. Le retour du train à la Médoquine, qui permettra par exemple aux étudiants d’aller directement à l’université depuis Libourne ou Parempuyre, est « une victoire de la patience et de la persévérance collective », a salué Emmanuel Sallaberry, maire de Talence.
Depuis 2011, des associations et citoyens talençais militaient pour la réouverture de la Médoquine, fermée aux trains de voyageurs depuis 1949, et au fret depuis 1987. Puis les élus locaux de Talence ont obtenu de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Bordeaux Métropole la relance de cette gare dans le cadre du projet de RER métropolitain.
Les deux collectivités et l’Etat ont financé, à hauteur d’un tiers chacun les travaux, pour un montant global de 25,5 millions d’euros. Construite en un an et demi, cette halte – qui contrairement à une gare ne dispose pas de bâtiment d’accueil des voyageurs – dispose de 4 quais de 166 mètres, d’abris voyageurs et d’une signalétique. Ces quais sont accessibles depuis une passerelle piétonne pourvue de trois ascenseurs.
96 trains par jour en 2030
Pour l’heure, la Médoquine reçoit 13 TER par jour en semaine en provenance du Médoc (la ligne 42 Le Verdon-Macau-Pessac/Bordeaux Saint-Jean), dont 7 au départ du Verdon et 6 de Lesparre, et autant en sens inverse. Le trafic est plus intense sur la ligne 41 Libourne-Bordeaux-Arcachon, avec 27 arrêts à Talence dans le sens du Bassin, et autant en direction de Libourne.
Cette desserte à la demi-heure aux heures de pointe a vocation à augmenter, puisque la halte talençaise passera de 80 trains par jour à 96 en 2030. La SNCF, opérateur du SERM (service express régional métropolitain), table sur 4400 voyageurs par jour.
L’un des défis des prochaines années pour la Métropole et la Région est de parvenir à une billettique unique, qui permettra aux voyageurs avec un seul titre de transport (billet ou abonnement) d’emprunter indifféremment le TER ou les trams et bus de la métropole.
La halte sera d’ailleurs le cœur d’un pôle d’échange multimodal lorsque passera le futur bus express CHU-Thouars, récemment déclaré d’utilité publique. Son arrivée est attendue fin 2027. Elle peut aussi compter sur un parking vélo de 260 places (arceaux, abris sécurisés et vélos libre-service), plus 55 places pour les véhicules motorisés. Ce pôle représente un investissement supplémentaire de 7,8 millions d’euros, majoritairement financé par Bordeaux Métropole.
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