« On a passé un été terrible et j’ai demandé que des experts viennent sur le terrain. Ils m’ont dit que les arbres n’étaient pas suffisamment arrosés pour qu’une exploitation puisse être faite », explique Jean-François Egron lors du conseil municipal de Cenon ce lundi 29 septembre.
Face à ce « risque hydrique important », et après des consultations et « un temps de réflexion », l’édile socialiste de Cenon a donc « pris la décision de faire un moratoire » et de demander une « analyse des experts en la matière ».
Zone d’intérêt
Ce projet de la société Ecopark Adventures est très contesté par un collectif composé notamment de l’association Aux arbres citoyens. Il est donc « reporté sine die tant que nous n’aurons pas les éléments qui nous permettent de juger de manière objective de la situation », martèle le maire.
Celui-ci réagissait à une motion déposée par deux élus de l’opposition, Christine Héraud (NPA Révolutionnaires) et Fabrice Delaune (La France insoumise) pour lui demander de « renoncer à ce projet ». Selon ce texte, les Cenonais risquent de « perdre l’unique zone boisée, plate, accessible au public » au profit d’un projet allant « à l’encontre de la moitié des articles du règlement du parc des Coteaux », classé pour partie en zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF).
« Les structures d’accrobranche auront nécessairement un impact sur les arbres et la biodiversité du site », considère ce texte.
Fake news
« Ce n’est pas bien de dire des choses qui n’existent pas », réplique Jean-François Egron. Selon lui, le règlement du parc est un « règlement d’usage et en aucun cas de classification » et « la ZNIEFF existe mais ne concerne que les plaines, tout sauf l’espace forestier ». Pas question non plus, indique-t-il, d’installer des grilles privant les usagers de l’accès au parc.
Le maire dénonce également les fausses informations véhiculées selon lui par des opposants aux 12 parcours d’accrobranche, notamment dans la pétition du Collectif pour protéger le parc Palmer. Celle-ci indique que « plus de 100 arbres seront abîmés ou abattus pour installer les parcours d’accrobranche, mettant en danger un boisement naturel jusque-là accessible à tous ».
Le moratoire a un autre avantage pour Jean-François Egron : celui de mettre aussi sur pause à quelques mois des élections municipales un clivage grandissant dans sa propre majorité, ses élus écologistes étant opposés à ce projet d’accrobranche.
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