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Ces événements qui ont marqué l’année 2025 à Bordeaux et en Gironde

Des procès, du sport, de l’économie sociale et solidaire, des personnalités qui nous ont quittés… Retour sur cinq moments marquants de l’actualité bordelaise et girondine en 2025.

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Ces événements qui ont marqué l’année 2025 à Bordeaux et en Gironde
Les joueurs de l’UBB défilent à Bordeaux après leur victoire en Champions Cup

1- Deux féminicides jugés aux assises

Du 29 au 30 janvier, Mickaël Falou comparaissait devant la cour d’assises de la Gironde pour le meurtre de Sandra Pla, son ex-conjointe tuée d’une cinquantaine de coups de couteau dans le visage le 2 juillet 2021. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de période de sûreté.

Devant le palais de justice de Bordeaux, la semaine du procès du féminicide de Chahinez Photo : VB/Rue89 Bordeaux

En mars, c’était au tour de Mounir Boutaa de se retrouver dans le box des accusés face à la famille de son ex épouse, Chahinez Daoud, brulée vivre le 4 mai 2021 à Mérignac. Après une semaine de procès et cinq heures de délibérations, la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, a été prononcée. Il s’agit de la peine la plus lourde possible dans le droit pénal.

« Chahinez n’aurait jamais dû mourir », déclarait Annie Carraretto, co-présidente du Planning familial de la Gironde, lors d’un rassemblement avant l’ouverture du procès :

« Nous sommes là pour ne pas l’oublier. Ni Chahinez, ni Sandra, ni Nasrine [tuée par son mari à Cenon en janvier 2025, NDLR] et toutes les autres victimes. Aujourd’hui, s’il y a eu des améliorations après le féminicide de Chahinez, nous sommes loin du compte. Les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins pour écouter, accompagner et protéger. La volonté politique n’est pas là. »

2- Bordeaux a dit adieu à Florian et Anziani

Le 26 janvier, la capitale girondine apprenait avec stupeur la mort de Nicolas Florian. Le successeur d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux (de 2019 à 2020), figure de l’opposition municipale au sein du groupe Bordeaux Ensemble, est décédé d’un accident vasculaire cérébral. Il avait 55 ans.

Farouche opposant à Pierre Hurmic, Nicolas Florian ne laissait guère planer le doute sur sa volonté d’être à nouveau candidat aux élections municipales en 2026. Quelques jours avant sa disparition, lors de la présentation de ses vœux à l’Athénée Municipal, le conseiller municipal et régional (Les Républicains), battu par Pierre Hurmic en 2020, se déclarait « prêt et disponible pour participer au changement », et au travail pour la composition de la liste.

Nicolas Florian lors du conseil municipal de Bordeaux, le 5 novembre 2024 Photo : MB/Rue89 Bordeaux

Le 19 juillet, c’est Alain Anziani qui disparaissait. Figure incontournable du Parti socialiste girondin ces 20 dernières années, il fut aussi sénateur entre 2008 et 2017, conseiller régional d’Aquitaine pendant 17 ans de 1992 à 2010, maire de Mérignac de 2014 à 2025 et président de Bordeaux Métropole de 2020 à 2024. Il s’est éteint à l’âge de 74 ans des suites de ses maladies.

En début d’année 2024, souffrant de deux cancers, il démissionnait de la présidence de Bordeaux Métropole, confiée à son amie, la maire d’Eysines Christine Bost. En avril 2025, il faisait de même avec son siège de premier élu à Mérignac, laissant son premier adjoint Thierry Trijoulet prendre le relai.

Alain Anziani Photo : Jean-Baptiste Mengès/Bordeaux Métropole

3- L’UBB sur le toit de l’Europe, le triplé pour les Lionnes

Cette année 2025 fut celle de la consécration pour l’Union Bordeaux Bègles. Le 24 mai à Cardiff, le club girondin a décroché le premier gros titre de son histoire en remportant la finale de Champions Cup face à Northampton (20-28). L’exploit historique a été salué les lendemain par pas moins de 40 000 supporters dans les rues de Bordeaux, de la place Pey Berland à la place des Quinconces.

Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud, les deux fameux ailiers de l’UBB Photo : WS/Rue89 Bordeaux

Le mois suivant, l’UBB s’est cette fois-ci inclinée en finale de Top14 (39‑33) face au Stade Toulousain. Une finale d’anthologie jouée jusqu’à la centième minute, où sa détermination a permis à l’Union de flirter avec l’exploit, avant la désillusion.

Si le derby de la Garonne n’a pas souri aux joueurs de l’UBB, il a en revanche tourné à l’avantage des Lionnes du Stade bordelais qui ont remporté leur troisième titre consécutif de championnes de France en Élite 1 féminine, le 31 mai 2025, en s’imposant face au Stade Toulousain sur le score de 32 à 24. La maestria bordelaise a permis à son coach, François Ratier, de devenir sélectionneur de l’équipe de France, peu après un mondial en demi-teinte pour les Bleues, quatrièmes.

4- Bordeaux, capitale mondiale de l’économie sociale et solidaire

Du 28 au 31 octobre, Bordeaux est devenue la capitale mondiale de l’économie sociale et solidaire (ESS) en accueillant la 7e édition du GSEF.

Créé en 2013, le GSEF fédère gouvernements locaux, réseaux associatifs et acteurs de terrain convaincus que la transformation du monde économique passera par l’action locale et collective. L’édition bordelaise faisait suite à celles de Séoul, Montréal, Bilbao, Mexico et Dakar.

Alors durant quatre jours, 157 ateliers, tables rondes et plénières ont été organisés pour tenter de répondre à une question essentielle : comment faire de l’économie sociale et solidaire la norme régulatrice de l’économie de demain ?

Serge Papin, le ministre chargé du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et des PME, au GSEF Photo : WS/Rue89 Bordeaux

Lors d’un point presse de clôture, Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux – et président du GSEF –, s’est montré tout sourire et a salué « un succès mondial » de cette 7e édition.

« Nous avons 109 pays représentés et 10 000 participants sur trois sites [Palais 2 l’Atlantique, la Cité bleue et le Hangar 14] : c’est un résultat unique, exceptionnel, même au-delà de nos espérances », a déclaré l’élu écologiste.

5- La Gironde évite de peu la mise sous tutelle

Mais 2025 n’a pas été synonyme de réjouissances pour tout le monde, à commencer par le Département de la Gironde. En cette fin d’année, Le conseil départemental a pour la première fois de son histoire voté un budget déficitaire de 97,7 millions d’euros, conduisant le préfet de la Gironde à saisir la chambre régionale des comptes (CRC).

Séance plénière du conseil départemental de la Gironde ce lundi 1er décembre Photo : SB/Rue89 Bordeaux

Cette dernière a, de son côté, estimé à 101,8 millions d’euros le déficit du conseil départemental de la Gironde, l’obligeant à adopter un plan de retour à l’équilibre, qui prévoit 91,74 millions d’économies sur trois ans. Cette cure d’austérité, approuvée par la CRC, a permis d’éviter une mise sous tutelle de l’Etat – un sort connu cette année par le Département de la Charente. Mais elle ne sera pas sans conséquence pour de nombreux acteurs, notamment du secteur associatif, déjà très fragilisé.


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