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Propos antisémites dans un groupe WhatsApp étudiant : une enquête ouverte à Bordeaux

Des propos antisémites échangés dans un groupe WhatsApp privé d’étudiants ont conduit l’université de Bordeaux à saisir la justice. Le parquet a ouvert une enquête, qui est en cours, tandis qu’une procédure disciplinaire a été engagée.

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Propos antisémites dans un groupe WhatsApp étudiant : une enquête ouverte à Bordeaux
Le Crous François-Mauriac à Pessac

Dans un communiqué diffusé ce vendredi 19 décembre, l’Université de Bordeaux indique avoir été informée de la diffusion de propos à caractère injurieux et antisémite au sein d’un groupe WhatsApp privé réunissant des étudiants. Deux étudiants sont suspectés d’être les auteurs des messages, selon Europe 1.

L’université, qui « condamne avec la plus grande fermeté tout agissement de ce type », affirme avoir transmis, mi-novembre, l’ensemble des éléments en sa possession au procureur de la République, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale.

« Dans un contexte où les actes antisémites connaissent une inquiétante recrudescence, l’université de Bordeaux exprime tout son soutien aux étudiantes et étudiants victimes de tels propos », peut-on lire dans le communiqué.

Un signalement transmis à la justice

Le parquet de Bordeaux confirme avoir été saisi le 14 novembre 2025, à la suite d’un signalement effectué par le rectorat de la région académique Nouvelle-Aquitaine. Les conversations concernées auraient été échangées au sein d’un groupe de discussion rassemblant plusieurs étudiants de la résidence CROUS François-Mauriac, située à Pessac.

« Les faits sont susceptibles de s’être déroulés dans la nuit du 11 au 12 novembre 2025 », écrit le procureur.

Une enquête a été ouverte et confiée à la division de la criminalité territoriale du commissariat de Bordeaux. Les faits sont qualifiés, à ce stade, « de menace de mort réitérée, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion ainsi que de provocation publique à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Les investigations sont en cours.

Procédure disciplinaire en cours

En parallèle de la procédure judiciaire, le président de l’université de Bordeaux a décidé d’engager une procédure disciplinaire à l’encontre des étudiants concernés. Le dossier sera examiné par la section disciplinaire compétente à l’égard des usagers, qui devra statuer sur les suites à donner.

L’université précise que les échanges incriminés ont eu lieu dans le cadre de « groupes privés de discussion [qui] ne relèvent en aucun cas de ses canaux officiels de communication », et donc « ne sont pas sous le contrôle de l’établissement ».

Dans un contexte marqué par une recrudescence des actes antisémites, l’université de Bordeaux affirme apporter son soutien aux étudiantes et étudiants victimes de tels propos. Elle réaffirme son « engagement total et constant » dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et toute forme de discrimination.


#université de Bordeaux

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