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Possédés par « Platonov », au Carré

Un coup de cœur en bref, une fois n’est pas coutume, et c’est parce qu’il reste des places ce mercredi soir au Carré de Saint-Médard-en-Jalles : courez voir « Platonov », d’Anton Tchekhov. Ne vous laissez pas arrêter par certaines réticences : 3h30 de théâtre russe de ce tonneau, ça passe aussi vite que 4 épisodes d’une …

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Possédés par « Platonov », au Carré

Emmanuelle Devos dans "Platonov" (DR)
Emmanuelle Devos dans « Platonov » (DR)

Un coup de cœur en bref, une fois n’est pas coutume, et c’est parce qu’il reste des places ce mercredi soir au Carré de Saint-Médard-en-Jalles : courez voir « Platonov », d’Anton Tchekhov. Ne vous laissez pas arrêter par certaines réticences : 3h30 de théâtre russe de ce tonneau, ça passe aussi vite que 4 épisodes d’une série policière américaine.

Le pitch : Platonov, intellectuel raté et « Don Juan de pacotille », se perd dans ses sentiments et déclenche une série de drames. Ceux-ce se nouent lors d’un ballet de faux-culs gravitant autour d’Anna Petrovna, veuve de Général fauchée, séduisante et manipulatrice, prodigieusement (non, le terme n’est pas trop fort) incarnée par Emmanuelle Devos.

La pièce est un petit bijou, où l’on trouve à la fois les thèmes favoris de l’auteur – les affres d’une famille de la noblesse provinciale sur le déclin sont un prétexte à une exploration aiguisée de la nature humaine -, mais aussi un côté boulevard et grivois  que les Possédés, collectif de comédiens formé en 2002, met fort bien en valeur.

Toutes et tous réussissent ce miracle d’alterner, parfois pendant les mêmes scènes, le burlesque et le tragique. Le rire et l’émotion ne font que mieux toucher du doigt au public la modernité de ce théâtre, et de son contexte du XIXe siècle, si contemporain, celui d’une société en pleine mutation et crispée où la peur de perdre le peu qu’il possède paralyse les individus.


#Le Carré/Les Colonnes

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