Alain Juppé tire les conclusions du « séisme » qui secoue la vie politique française depuis les élections européennes : si les résultats marquent selon le maire de Bordeaux une « grande défaite » et une « déconfiture » pour le gouvernement socialiste, elles sont aussi un « échec pour l’opposition et l’UMP, dont le manque de cohésion explique sans doute cette performance pas à la hauteur des attentes ».
Aussi, le fondateur de l’UMP invite à retrouver la vocation initiale du mouvement – réunir la droite et le centre auparavant divisées entre UDF et RPR :
« Je propose une rencontre entre dirigeants de l’UMP, du Modem et de l’UDI pour voir ce qui nous sépare et nous rassemble. Essayons d’organiser ensemble des primaires » pour désigner un candidat unique en vue de la présidentielle de 2017.
Objectif, selon l’ancien Premier ministre : « créer une dynamique » pour fédérer la droite et le centre, « sinon le résultat de l’élection présidentielle pourrait nous apporter très mauvaises nouvelles ».
Jusqu’à présent, seule l’UMP a acté le principe d’une telle primaire ouverte à l’ensemble des sympathisants, telle que l’avait organisée le Parti socialiste en 2011.
Concernant la crise interne au parti présidé par Jean-françois Copé, en pleine tourmente causée par l’affaire Bygmalion, Alain Juppé a estimé que « les choses devaient changer » :
« Il faut que la gouvernance de l’UMP soit profondément modifiées, qu’on attende pas les conclusions des enquêtes judiciaires pour en tirer des conséquences sur la vie du mouvement ».
Néanmoins, le maire de Bordeaux écarte un retour à la tête du parti :
« Je ne suis pas en situation de refaire ce que j’ai fait par le passé, et de diriger un mouvement politique. »
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