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30/04/2024 date de fin
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Enfants intoxiqués aux pesticides : un épandage « inapproprié »

Après l’intoxication de 23 écoliers de Villeneuve-de-Blaye (33) suite au traitement de vignes voisines par des pesticides, la préfecture d’Aquitaine a révélé ce jeudi les résultats de l’enquête des services de l’Etat, qui concluent à une utilisation « inappropriée » des produits phytosanitaires. « Même si ne peut être juridiquement établi un manquement aux obligations réglementaires relatives à …

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Enfants intoxiqués aux pesticides : un épandage « inapproprié »

L'école de Villeneuve-de-Blaye où des enfants auraient été intoxiqués par les traitements la vigne (XR/Rue89 Bordeaux)
L’école de Villeneuve-de-Blaye où des enfants auraient été intoxiqués par le traitement de la vigne (XR/Rue89 Bordeaux)

Après l’intoxication de 23 écoliers de Villeneuve-de-Blaye (33) suite au traitement de vignes voisines par des pesticides, la préfecture d’Aquitaine a révélé ce jeudi les résultats de l’enquête des services de l’Etat, qui concluent à une utilisation « inappropriée » des produits phytosanitaires.

« Même si ne peut être juridiquement établi un manquement aux obligations réglementaires relatives à l’emploi des produits concernés, tout indique que l’épandage des produits à proximité de l’école s’est déroulé dans des conditions inappropriées sans qu’aient été prises toutes les précautions pour le voisinage », tacle la préfecture dans un communiqué.

L’enquête de la DRAAF (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et de l’Agence régionale de santé (ARS) confirme que les symptômes dont ont souffert les enfants (toux, irritations des yeux, nausées…), symptômes qui n’ont plus été constatés depuis le 6 mai, ont bien été causés par l’épandage de fongicides.

La préfecture souligne que si ces produits utilisés le 5 mai dernier sont autorisés – ils sont régulièrement utilisés contre l’oïdium et le mildiou – « leur emploi n’étant cependant possible que si les conditions météorologiques le permettent, en particulier la vitesse du vent ». Des conditions que n’auraient donc pas respecté les viticulteurs.

Aussi, « les services de l’État rappelleront avec fermeté ces règles aux exploitants du voisinage de l’école », affirme le communiqué de la préfecture.

« En outre, afin d’éviter le renouvellement d’une telle situation, en particulier à proximité des sites sensibles tels que les écoles, Michel Delpuech, préfet de la région Aquitaine, préfet de la Gironde, a demandé à ses services  d’engager […] une campagne de sensibilisation auprès des agriculteurs et des viticulteurs, campagne qui portera sur les conditions d’emploi des produits et sur l’utilisation de pulvérisateurs réduisant les risques de dispersion. »

La préfecture entend enfin « recenser, en liaison avec les maires et les services concernés, les sites sensibles, notamment les écoles, et d’examiner la mise en place de mesures de prévention (haies brise vent, barrières de protection, adaptation des horaires de traitement…). En tant que de besoin ces mesures feront l’objet de prescriptions reprises dans un arrêté préfectoral ».

Quant à modérer l’utilisation de ces produits, comme le prévoit la loi via le plan Ecophyto, il n’en est en revanche curieusement pas question dans ces mesures préconisées par l’État.

Quant à l’interprofession des vins de Bordeaux, elle prend aussi ses précautions. Pour pas que l’affaire ne s’évente trop…


#Agence régionale de santé

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