Alain Juppé a demandé à Michel Platini, président l’UEFA, un retour financier de la fédération européenne de football vers les villes organisatrices de l’Euro2016, qui se tiendra en France, notamment à Bordeaux.
« L’UEFA devrait tirer 900 millions d’euros de bénéfices de l’Euro, et on aimerait la rétrocession d’une petite part », de ce montant, a déclaré le maire de Bordeaux ce vendredi lors d’un débat sur le Grand Stade à Agora, la biennale bordelaise d’architecture.
Alain Juppé a rencontré jeudi le patron de l’UEFA à l’Elysée, lors d’un déjeuner avec François Hollande réunissant également Martine Aubry, maire de Lille (où des matchs auront également lieu), et Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus. La discussion sur les retombées de l’Euro aurait été assez vive, à en croire l’ancien Premier ministre.
Une nouvele négociation interviendra le 23 octobre à Bordeaux, qui accueillera un comité de pilotage auquel prendra par l’UEFA, le Club des Sites (les villes hôtes), mobilisé sur ce sujet et la Euro 2016 SAS , société organisatrice créée par la fédération français de football (FFF) et l’UEFA.
L’enjeu est de taille : les collectivités locales ont beaucoup investi pour pouvoir accueillir l’événement, à l’image de la construction du nouveau stade de Bordeaux, ce qui en ferait presque douter son maire. Et elles vont devoir supporter d’importants coûts liés à son bon déroulement (sécurité, transports…). Mais les recettes directes (billeterie, buvette, restauration…) iront elles directement dans les caisses de l’UEFA.
Selon le consultant en économie du sport Patrick Bayeux, l’UEFA versera des frais de location aux stades à hauteur de 250000 euros par match – sachant par exemple que Bordeaux sera le théâtre de cinq rencontres, dont un quart de finale. L’UEFA aurait provisionné ainsi 56 millions d’euros, assez loin encore des frais évoqués pour les contribuables. Interrogé par Rue89 Bordeaux, Alain Juppé n’a pas avancé de chiffre sur les attentes des villes hôtes.
Chargement des commentaires…