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Alain Anziani approuve Martine Aubry

Le sénateur-maire (PS) de Mérignac Alain Anziani a déclaré ce dimanche « partager les propos de Martine Aubry sans être frondeur ». Il affiche ainsi son soutien à la maire de Lille, ex rivale de François Hollande à la primaire du Parti socialiste, qui a demandé une réorientation de la politique économique du gouvernement. « Certains voient dans …

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Le sénateur-maire de Mérignac, Alain Anziani  (DR)
Le sénateur-maire de Mérignac, Alain Anziani (DR)

Le sénateur-maire (PS) de Mérignac Alain Anziani a déclaré ce dimanche « partager les propos de Martine Aubry sans être frondeur ». Il affiche ainsi son soutien à la maire de Lille, ex rivale de François Hollande à la primaire du Parti socialiste, qui a demandé une réorientation de la politique économique du gouvernement.

« Certains voient dans les propos de Martine Aubry une résurgence de la guerre des chefs. Il y a de la myopie dans cette analyse. Martine Aubry ne fait que constater les faits : à mi-mandat présidentiel, la France ne va pas mieux, la croissance est en panne, les électeurs nous fuient, le Front national parade, et si la même dynamique se poursuit, l’élection présidentielle nous infligera la plus cruelle des humiliations. Dès lors, elle pose la question: comment redresser la barre d’un navire qui va s’échouer ? »

L’élu girondin est sévère :

« Nous payons notre manque d’audace et de vérité des premiers mois du quinquennat : pas de grande réforme institutionnelle par voie de référendum, pas de rééquilibrage fiscal entre revenus du travail et du capital, pas de différenciation entre secteurs exposés à la concurrence internationale et les autres et surtout pas de communication sur l’état réel de notre pays. »

Pour autant, pas question pour Alain Anziani de rejoindre les frondeurs, ce qui entrainerait « la mise en minorité du gouvernement, suivie de la dissolution et de la faillite de la gauche, de toute la la gauche ».

D’autant que l’état des finances du pays offre selon lui peu de marges de manoeuvre :

« Après des années de facilité, nous sommes obligés de réduire notre endettement. Côté recettes, il n’est plus possible d’augmenter la fiscalité, même si nous pouvons mieux la répartir après avoir mis trop à contribution les plus démunis, les classes moyennes, les artisans et pas suffisamment les entreprises du CAC 40 imposées dans les faits à moins de 10%. »

Alain Anziani affirme soutenir François Hollande, et Manuel Valls « qui a le mérite d’avoir un cap », mais dit ne connaitre « personne à gauche pour considérer que des infléchissements significatifs ne pas sont indispensables pour être présent au second tour de la présidentielle ».

Quels infléchissements ? Le débat est lancé, en pleins Etats généraux d’un parti socialiste au bord de la rupture.


#Alain Anziani

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