
Après 46 ans à siéger au Conseil général de Gironde, dont 36 en tant que président, Philippe Madrelle, 77 ans, a annoncé ce vendredi qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat départemental.
Très ému, réprimant ses larmes à quelques reprises, le président socialiste du conseil général a expliqué lors d’une conférence de presse pourquoi il ne serait pas candidat aux élections cantonales de 2015.
« Bien sûr, je ne pars pas le cœur léger, mais avec le sentiment du devoir accompli. Il est temps de passer les commandes à une autre génération », a affirmé Philippe Madrelle.
Affichant plusieurs fois sa « fierté » d’avoir toujours gagné des élections sur son nom, comme des réalisations du Conseil général, qu’il a longuement évoqué, il se dit soucieux de ne pas faire « le mandat de trop » :
« Il faut rester maître de son destin, de ses émotions, pour arrêter à un âge raisonnable, que certains jugent excessif (…). Cette décision est complètement étrangère à mon état de santé, cela va très bien de ce côté, et au contexte politique – vous avez constaté que l’issue des élections sénatoriales m’avait assez peu affecté », a relevé le sénateur socialiste qui, réélu cette année, n’a pas l’intention de déserter le palais du Luxembourg.
Portrait-robot du successeur
Figure de la vie politique locale, le patron de la Gironde veut donc laisser la main à « une nouvelle génération de dirigeants ». Il n’a pas voulu mentionner qui il aimerait voir lui succéder, précisant que cela ferait l’objet d’une « procédure démocratique ouverte », et estimant que « plusieurs personnalités expérimentées, occupant des postes exposés » pourraient y prétendre.
Mais il a livré un « cahier des charges », qui comptera selon lui davantage que les « affinités personnelles ».
Le « bon profil » devra ainsi réunir 4 conditions : avoir « un sens élevé des solidarités territoriales, et rejetant la Gironde à deux vitesses » ; « avoir une expérience de maire » afin de pouvoir appliquer la solidarité entre communes et territoires ; être issu de l’équipe sortante des dirigeants du Conseil général ; « concilier une grande hauteur de vue et un sens de l’anticipation stratégique » pour positionner le département entre la métropole bordelaise et la future grande région.
Selon certains responsables du PS girondin, ce portrait-robot – un maire « quadra » vice-président du Conseil général –, limiterait le choix à deux personnalités : Christine Bost, maire d’Eysines, et Jean-Luc Gleyze, maire de Captieux. Reste à voir si elles feront acte de candidature pour succéder au vieux lion.
Je sais; les électeurs l'ont réélu. Le problème c'est qu'il se soit représenté, se croyant sans doute indispensable!
Le pouvoir ne doit pas rester pendant des décennies entre les mêmes mains. Il faut en finir avec cette conception féodale (ou monarchique).
La personne que vous admirez n'était pas la seule pendant 36 ans à avoir les compétences pour exercer un pouvoir. Dans un pays comme la France il y a beaucoup de personnes compétentes.
Il faut que le pouvoir change de mains dans une démocratie.
Quel appétit !
Ceci est honteux, car notre démocraties est littéralement confisquée par une minorité de professionnels de la politique qui ne pensent pas qu'à l'intérêt général !